Nouveau record de l'euro à 1,4189 dollar

L'euro ne cesse de franchir de nouveaux records face à un dollar qui s'affaiblit de jour en jour. L'indice pondéré de la devise américaine calculé par le New York Board of Trade - il retrace son évolution contre les devises de ses six principaux partenaires commerciaux - est également tombé à son plus bas niveau historique aujourd'hui (78,159).

Les séances se suivent et se ressemblent sur le marché des changes où le dollar n'en finit pas de s'enliser face à toutes les grandes monnaies. La monnaie unique est désormais sur le point de franchir le seuil de 1,42 dollar. En début d'après-midi, elle a déjà atteint 1,4189 dollar. C'est sa sixième séance record d'affilée. Pour les stratégistes changes de Deutsche Bank, l'euro pourrait atteindre 1,45 dollar avant la fin de l'année.

L'indice pondéré du dollar du New York Board of Trade, qui retrace son évolution contre les devises de ses six principaux partenaires commerciaux, est également tombé à son plus bas niveau aujourd'hui (78,159). Les cambistes redoutent l'accumulation de mauvaises nouvelles sur le front économique. Un ralentissement marqué outre-Atlantique inciterait la Réserve fédérale américaine à baisser agressivement ses taux directeurs, réduisant d'autant l'avantage comparatif des actifs libellés en dollar. Sur le marché des futures, la probabilité attribuée à une baisse des taux le 31 octobre prochain est déjà montée de 80% à 86% en une semaine. La semaine dernière la Fed a abaissé l'objectif des fonds fédéraux de 5,25 à 4,75%.

La croissance américaine du deuxième trimestre a été légèrement révisée en baisse à 3,8% (en rythme annuel), au lieu de 4% annoncés initialement. S'il s'agit de la croissance la plus vigoureuse depuis le premier trimestre 2006 - le début de l'année, sur un rythme de 0,6%, avait été anémique -, les économistes craignent que les difficultés du marché immobilier ne pèsent sur l'ensemble de l'activité. Et pour cause. En août, les ventes de logements neufs ont reculé plus fortement que prévu aux Etats-Unis. Elles ont diminué de 8,3% au rythme annuel de 795.000 unités, le plus bas niveau depuis juin 2000.

En zone euro, une baisse des taux paraît hautement improbable dans l'immédiat. Le risque inflationniste reste en effet élevé. La croissance de la masse monétaire M3 des Treize a légèrement décéléré en août mais elle reste proche de ses niveaux records, tandis que la croissance des prêts au secteur privé s'est accélérée en dépit des turbulences des marchés, observe la Banque centrale européenne (BCE). La semaine dernière, les 44 économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un taux d'inflation annuel dans la zone euro de 2,1% en septembre après 1,7% en août. Après les chiffres d'inflation allemands, ils estiment désormais que l'inflation pourrait atteindre les 2,3% en septembre.

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