Dominique Strauss-Kahn soutenu par l'UE pour la présidence du FMI

Le Premier ministre portugais José Socrates, qui préside l'Union européenne jusqu'à janvier 2008, a annoncé que les vingt-sept pays membres sont d'accord pour soutenir Dominique Strauss-Kahn à la présidence du Fonds monétaire international (FMI). L'ancien ministre français des Finances a confirmé son intérêt pour le poste.

Les ministres des Finances des Vingt-sept membres de l'Union européenne sont tombés d'accord ce mardi pour soutenir la candidature du français Dominique Strauss-Kahn (DSK) à la direction du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé la présidence portugaise de l'UE. DSK a confirmé dans l'après midi qu'il postulait bien à ce poste. Il en a profité pour remercier "chaleureusement" le soutien lui ayant été accordé par les vingt-sept pays de l'UE et a salué "les paroles et l'action positive du président de la république française, Nicolas Sarkozy" et "l'appui très engagé du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker", qui ont donc contribué à lui faire atteindre "un premier pas très important".

Néanmoins, Dominique Strauss-Kahn va devoir, comme il a déclaré, "s'attacher à convaincre les autres parties prenantes", au moment où des critiques commencent à se faire entendre. En effet, certains pays pourraient estimer que les Français dirigent suffisamment d'institutions internationales. C'est en effet le cas de Pascal Lamy qui est à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de Jean-Claude Trichet qui préside la Banque centrale européenne (BCE) ou enfin de Jean Lemierre qui dirige la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd).

Cette forte représentation française à la tête d'institutions financières internationales pourrait donc amener certains Européens à s'opposer à la présidence de Dominique Strauss-Kahn. Déjà, le soutien de la Pologne à la candidature de son ex-Premier ministre, Marek Belka, pour concurrencer l'ex-ministre français des Finances, illustrait ce reproche même si Varsovie a retiré son soutien à son candidat.

Autre élément de discorde, le Royaume-Uni et l'ex-ministre des Finances argentin Roberto Lavagna, candidat à la présidence de son pays, ont déjà mis en cause la règle tacite qui accorde à un Européen la direction du FMI et à un américain celle de la Banque Mondiale. Depuis sa création, le Fonds a déjà eu trois présidences françaises.

La France elle-même n'est pas à l'abri de la polémique, Benoît Hamon, député européen socialiste, a reproché aujourd'hui au président de la république, Nicolas Sarkozy, l'un des premiers à avoir soutenu officiellement l'actuel député socialiste du Val d'Oise Dominique Strauss-Kahn, d' "essayer de tirer un profit politique de cette candidature, alors que l'idée ne vient pas de lui mais du président de l'Eurogroupe, le ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker".

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