L'indice Ifo, cette étude mensuelle, réalisée auprès de 7.000 entreprises, par l'institut de Munich, montre que le climat des affaires est bon. Déjà, en décembre, l'indice avait atteint 108,7 points, son plus haut niveau depuis la réunification allemande en 1990. Le début de l'année avait vu le moral des entrepreneurs s'effriter, avec la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relevée de trois points au début de l'année.

Les analystes prévoyaient une légère baisse du baromètre à 106,5 points. Cette hausse inattendue pourrait donc booster la confiance des entrepreneurs et des investisseurs. "Nous sommes très optimistes pour l'économie allemande", a confié à Bloomberg Kenneth Broux, de chez Loyds TSB à Londres. La croissance pourrait effectivement s'accélérer alors que les entreprises augmentent leurs investissements et leurs embauches outre-Rhin.

D'après l'économiste, "la production industrielle est dans une tendance forte, tout comme la demande intérieure". Celle-ci pourrait alors contrebalancer les effets négatifs de l'euro fort sur la balance commerciale. L'économie de l'Allemagne, premier exportateur d'Europe, est en effet dépendante du cours de l'euro. La faiblesse record du dollar en ce moment rend les produits allemands moins compétitifs sur le marché mondial. D'après les analyses du gouvernement, la croissance des exportations pourraient n'être que de 7,9% en 2007 contre 13,7% en 2006. La fédération allemande des grossistes et exportateurs (BGA), est elle plus optimiste. L'organisation a relevé sa prévision de croissance des exportations à 9% contre 6% initialement prévus en 2007.