La métallurgie perdrait de 25.000 à 50.000 emplois par an jusqu'en 2015

Une étude de l'Observatoire des métiers et des qualifications du secteurs fait état de divers scénarios possibles.

Le déclin de l'emploi industriel va se poursuivre au moins jusqu'en 2015 , notamment dans la métallurgie. un constat connu qui vient d'être confirmé, une fois encore, par une étude émanant de l'Observatoire des métiers et qualifications de la métallurgie, une instance paritaire du secteur où siègent organisations patronales et syndicales.

Selon cette étude, la métallurgie devrait perdre globalement entre 25 et 50.000 emplois chaque année en France d'ici 2015. Autrement dit, les 150.000 départs (notamment en raison des départs à la retraite qui pourraient être de l'ordre de 50.000 annuels) prévus par an ne devant être que partiellement compensés par des embauches. "Les entreprises de la métallurgie, pour rester dans la compétition mondiale et conserver une place dans des secteurs comme l'automobile ou l'aéronautique, verront leur emploi continuer à diminuer de 1,5% à 2% par an", indique ainsi l'étude.

Cependant, plus inquiétant, cette perte de 25.000 à 30.000 emplois annuels, constitue, selon le rapport, un "scénario optimiste" qui fait également part d'un "scénario pessimiste" envisageant jusqu'à 50.000 emplois en moins par an dans la branche.

Toujours selon l'étude, ce recul de l'emploi sera associé à un renouvellement de la main-d'oeuvre d'autant plus élevé que les fins de carrières seront plus nombreuses sur cette période que sur les dix dernières années. Plus de 100.000 salariés seront recrutés en moyenne chaque année jusqu'à 2015. Des entreprises nouvelles, "à haut niveau de technologie et recherchant le potentiel d'expertise et de recherche, mais aussi la qualité de la main-d'oeuvre" étant appelées à s'installer ou se développer sur le territoire français, "les recrutements de personnels qualifiés devraient (...) augmenter dans la prochaine décennie"..

Le secteur de la métallurgie (automobile, aéronautique et spatial, électronique, naval, ferroviaire, équipements mécaniques...),compte 45.000 entreprises et 1.800.000 salariés. En 2006, selon les dernières statistiques de l'Insee, l'industrie, dans son ensemble, a perdu 1,9% de ses effectifs qui s'établissent à 3.702.300. Plusieurs organismes, dont le Groupe des fédérations industrielles (GFI) ont attiré l'attention des candidats à l'élection présidentielle sur les dangers de cette hémorragie.

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