Suspense sur une éventuelle convocation de Jacques Chirac par la justice

Désormais, l'ancien président de la république Jacques Chirac peut être entendu par la justice comme tout citoyen lambda. Selon un sondage, 80% des Français estimeent qu'il doit être "considéré comme un justiciable comme les autres".

Désormais, c'est possible. L'ancien président de la république Jacques Chirac peut être entendu par la justice comme tout citoyen lambda. De fait, pour 80% des Français, il doit être "considéré par la justice comme un justiciable comme les autres", tandis que 16% sont d'un avis contraire, selon un sondage CSA pour le Parisien Aujourd'hui en France.

Samedi à minuit, un mois après son départ de l'Elysée, Jacques Chirac a perdu définitivement l'immunité présidentielle qui le protégeait d'éventuelles poursuites judiciaires dans plusieurs affaires. L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné avait annoncé mercredi sa convocation comme témoin dans l'affaire Clearstream dès ce lundi. Le parquet de Paris avait démenti. L'entourage de Jacques Chirac avait indiqué que pour l'instant, il n'avait reçu aucune convocation. ce qui laissait entendre que ce pourrait être bientôt le cas.

Le nom de Jacques Chirac apparait dans plusieurs affaires, actuellement instruites par la justice : Clearstream, ce dossier où se mêlent d'obscures commissions sur de très gros contrats de vente d'armes à l'étranger et des "dénonciations calomnieuses", l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris (dont Jacques Chirac a été le maire pendant de longues années), celle des emplois fictifs du RPR payés là encore par la mairie de Paris tout comme celle de la Sempap, Société d'économie mixte parisienne de prestations, imprimerie dissoute en 1996 mais soupçonnée d'avoir financé le RPR via la mairie parisienne (encore).

S'y ajoutent l'instruction en cours sur des billets d'avions qui auraient été offerts à Jacques Chirac et à son épouse Bernadette par la compagnie aérienne Euralair. Ou dans un genre tout à fait différent l'affaire de la mort du juge Bernard Borrel à Djibouti en 1996, dans laquelle des documents suggèrent une connivence entre le Président de la république française de l'époque et le pouvoir djiboutien pour étouffer l'affaire.

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