Accord pour un nouveau traité de l'Union européenne

Les dirigeants européens ont approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi à Lisbonne le nouveau traité, après avoir levé les réserves de la Pologne et de l'Italie. Ce texte, qui doit permettre à l'Union européenne de mieux fonctionner à vingt-sept pays, remplace le projet de Constitution, rejeté en 2005 par les Français et les Néerlandais lors de référendums.

Après deux ans de crise institutionelle au sein de l'Union européenne, les dirigeants européens sont parvenus dans la nuit de jeudi à vendredi à Lisbonne à un accord global sur un nouveau traité censé remplacer la défunte Constitution européenne, qui doit permettre à l'Europe de mieux fonctionner à vingt-sept pays.

Cet accord définitif met un point final à une décennie de pourparlers sur l'organisation des institutions de l'Europe élargie marquée par les "non" français et néerlandais à la Constitution européenne, au printemps 2005. Le problème polonais sur le mécanisme qui permet à un pays de demander la poursuite des négociations s'il est mis en minorité a été résolu. L'Italie a obtenu un député de plus au parlement européen. Tous les autres problèmes ont été traités.

Le nouveau traité sera signé le 13 décembre prochain à Lisbonne et devra ensuite être ratifié par tous les parlements pour entrer en vigueur le 1er janvier 2009. Le texte reprend l'essentiel des dispositions de la Constitution, comme le nouveau mécanisme des votes, la création d'un poste de président stable du Conseil européen, l'octroi de véritables pouvoirs au porte-parole de la diplomatie européenne et l'extension du vote à la majorité qualifiée.

"C'est une victoire de l'Europe. Avec ce traité nous sommes en mesure de sortir de l'impasse", a déclaré le Premier ministre portugais José Socrates, dont le pays préside pour l'instant l'UE. "L'Europe sort plus forte de ce sommet". "C'est un accord qui donne à l'Union européenne la capacité d'agir au XXIe siècle", a renchéri le président de la Commission, le portugais José Manuel Barroso.

Nicolas Sarkozy souhaite que le traité soit ratifié en France d'ici la fin de l'année
"Je souhaite que cette ratification (du nouveau traité européen, ndlr) puisse avoir lieu dans les plus brefs délais possibles, c'est-à-dire au mois de décembre 2007", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen de Lisbonne. Le traité, adopté jeudi soir, doit à présent être formellement signé le 13 décembre à Lisbonne avant d'être ratifié par les vingt-sept pays de l'UE, en vue d'une entrée en vigueur en 2009. "Je serais très heureux si la France pouvait être l'un des pays en Europe qui ratifie ce traité simplifié parmi les premiers car, après avoir bloqué la Constitution, vous comprendrez qu'en tant que chef de l'Etat je ne verrai que des avantages à ce que la France montre l'exemple de l'adoption de nouvelles institutions", a souligné Nicolas Sarkozy. "Les forces politiques françaises prendront chacune leurs responsabilités", a-t-il lancé, relevant que parmi les vingt-sept pays qui ont approuvé à Lisbonne le nouveau texte figuraient des gouvernements "socialistes, libéraux ou conservateurs". "Je suis certain que toutes les forces politiques françaises en tireront les conséquences", a-t-il conclu.

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