Imperial Tobacco, le repreneur récent d'Altadis (né de la fusion en 1999 du français Seita et de l'espagnol Tabaccalera), est en ligne avec ses prévisions. Le deuxième fabricant de cigarettes européen, dont l'exercice se termine à la fin du mois, assure avoir enregistré des volumes et des marges en hausse au cours de son second semestre, en particulier sur ses marques Davidoff, West et JPS.

Au Royaume Uni, le groupe assure avoir accru sa part de marché tandis que sa rentabilité a profité des augmentations de prix et des économies de coût. L'interdiction de fumer dans les lieux publics introduites en juillet en Angleterre, avait déjà été mise en place aux Pays de Galles, en Irlande et en Ecosse. Ces mesures ont entraîné "comme prévu", selon le groupe, une diminution de la consommation. Mais Imperial Tobacco s'attend à ce que cette baisse s'estompe, à l'image des pays qui ont déjà expérimenté ces interdictions.

Imperial Tobacco a également augmenté sa part de marché en Allemagne, et dans la plupart des pays du reste de l'Europe, tout en bénéficiant de meilleures marges grâce aux hausses des prix.

Le groupe qui a annoncé le rachat du franco-espagnol Altadis en juillet pour 12,6 milliards d'euros attend maintenant le feu vert des autorités espagnoles de la concurrence. Il prévoit de boucler cette reprise en novembre et pourra accéder ainsi à de nouveaux marchés comme le Maroc ou le Moyen Orient.

A Londres, le titre Imperial Tobacco gagne 0,78% en fin de matinée à 2.227 pence.