La croissance 2007 proche de 2%, prévient Christine Lagarde

La ministre de l'Economie et des Finances estime que la croissance devrait se rapprocher de 2% en 2007, avant 2,25% en 2008. Elle annonce une "initiative commune" avec les Européens au prochain G7 sur la parité euro-dollar, et précise les modalités de la future fusion ANPE-Unedic.

Visiblement, Christine Lagarde prépare l'opinion à une croissance légèrement plus faible que prévu: "en 2007, la croissance devrait être plus proche du bas de la fourchette initialement prévue, soit 2%", précise la ministre de l'Economie et des Finances dans un entretien au quotidien économique Les Echos de ce mardi. En revanche, elle maintient, comme son ministre du Budget Eric Woerth ce mardi matin sur France 2, sa prévision pour 2008 d'une croissance "comprise entre 2% et 2,5%, avec donc un point médian à 2,25%".

Concernant la vigueur de l'euro face au dollar, la ministre annonce qu'elle prépare pour le prochain G7 une "initiative commune" avec ses homologues de la zone euro. "De tous les pays de l'Eurogroupe, la France a été à l'avant-garde pour souligner les problèmes posés par la parité de l'euro, non seulement vis-à-vis du dollar mais aussi du yen et du yuan. Nous avons tiré la sonnette d'alarme au risque d'agacer. Je suis heureuse de constater qu'aujourd'hui tant le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, que le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'inquiètent du niveau de l'euro et appellent de leurs voeux une concertation. Je n'ai pas l'intention de baisser la garde", prévient-elle.

"Dans les jours qui viennent, j'appellerai mes principaux homologues pour échanger nos points de vue et préparer une initiative commune. Je souhaite que la position française soit partagée par l'ensemble de l'Eurogroupe", ajoute Christine Lagarde qui aimerait "beaucoup réentendre Henry Paulson (le secrétaire américain au Trésor, NDLR) dire haut et clair qu'un dollar fort est bon pour l'économie américaine".

Enfin, le projet de fusion ANPE/Unedic sera soumis au parlement en décembre "pour une adoption définitive début 2008", annonce Christine Lagarde. "Les moyens consacrés aux demandeurs d'emploi seront renforcés", souligne la ministre, qui évoque "un interlocuteur unique" pour chaque chômeur et, à terme, trente demandeurs d'emploi à la charge de chaque agent contre "une soixantaine" actuellement.

"Notre objectif est avant tout d'être plus efficaces et plus réactifs dans le service offert aux demandeurs d'emploi et non pas de réaliser des économies", ajoute-t-elle avant la présentation des grandes lignes de cette fusion lors de son audition, mardi, devant la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Elle fixe "quelques orientations" pour la "concertation" qu'elle engage avec les partenaires sociaux, notamment l'idée d'un "conseil d'orientation, véritable lieu de régulation des politiques de l'emploi" dans lequel siègeraient les dirigeants de la nouvelle entité et des représentants des collectivités locales.

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