Fram : meilleures perspectives mais bataille entre les actionnaires

Le voyagiste toulousain, numéro quatre français, enregistre une hausse de son activité à l'issue de l'été. Mais le groupe est toujours en proie à une bataille juridique entre les deux principaux actionnaires.

A fin septembre, Antoine Cachin, président du directoire de Fram, annonce une hausse de 5 % du nombre de clients et de 9 à 10 % de son chiffre d'affaires. Cette performance doit beaucoup à la progression des ventes réalisée l'hiver dernier (d'octobre à mars) qui s'est élevée à 14 %. Mais l'été (la saison débute en avril et se terminera en novembre) est pour le moment également positif avec une croissance de 3 %. Cette hausse est supérieure à celle de la moyenne du marché qui ressort stable sur l'été selon les chiffres établis par le Ceto, l'Association des tour-opérateurs.

Ces chiffres sont malgré tout légèrement inférieurs aux prévisions de l'entreprise mais ils ne remettent pas en cause l'objectif d'un retour aux bénéfices de Fram à l'issue de l'exercice en cours. Les comptes de 2007 sont donc caractérisés par une reprise de la croissance après un exercice 2006 en berne: baisse de 6% du nombre de clients à 502.000 personnes, perte de 5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en recul de 3 % à 454 millions d'euros.

Mais au-delà des chiffres sur l'exploitation, les allées du salon TOP Résa bruissent de commentaires sur la bataille juridique qui déchire les deux principaux actionnaires de Fram, Georges Colson et Marie-Christine Chaubet-Polderman, fille du fondateur de Fram.

Cette situation empêche pour le moment toute évolution du capital de Fram. En effet, un jeu de droits de vote double confèrerait automatiquement la majorité des droits de vote à la partie qui conserverait ses titres, plaçant un éventuel nouveau venu au capital en position inconfortable de minoritaire. Un éventuel repreneur devrait donc réussir la performance de convaincre simultanément les deux actionnaires majoritaires de Fram qui ne sont officiellement pas vendeur pour le moment. En attendant, la compagnie Air France se retrouve en position d'arbitre dans ce litige grâce à une participation historique de 8,7 % des droits de vote.

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