Syndicats et patronat excluent toute fusion de l'Unedic et de l'ANPE

Les partenaires sociaux qui gèrent à parité le régime d'indemnisation du chômage ont rejeté a l'unanimité l'idée du président de la République d'une fusion avec l'ANPE. La cotisation chômage va baisser de 0,08 point.

C'est non: l'idée d'une fusion entre l'ANPE et l'Unedic avancée par Jacques Chirac est catégoriquement rejetée par l'ensemble des partenaires sociaux qui gèrent le régime d'assurance chômage.

A l'occasion d'une réunion tenue ce matin, les gestionnaires de l'Unedic ont publié un communiqué dans lequel ils affirment que "la gestion paritaire du régime d'assurance chômage, dans les modalités d'intervention fixées par les partenaires sociaux, ce qui exclut de fait une fusion avec l'ANPE, garantit l'indemnisation des demandeurs d'emploi et l'indépendance du régime".

Cette déclaration a été adoptée à l'unanimité des gestionnaires de l'Unedic, ce qui comprend d'une part les syndicats de salariés - CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC - mais aussi les organisations patronales - Medef, UPA (artisans), CGPME.

C'est Jacques Chirac qui a relancé tout récemment l'idée d'une fusion de l'ANPE et de l'Unedic, lors de ses voeux aux forces vives de la nation la semaine dernière. Une idée qui constitue un vrai serpent de mer, nombre d'experts ayant suggéré au fil des années que le rapprochement des deux organismes rendrait plus efficace le traitement du chômage.

Reste que les partenaires sociaux pointent du doigt une vraie difficulté: la nature profondément différente des deux organismes. L'ANPE est un service public chargé du placement des chômeurs. A l'inverse, l'Unedic est un organisme de droit privé. Financé par les cotisations des salariés et des employeurs, il s'occupe d'indemniser les demandeurs d'emploi. Sa gestion est assurée de façon paritaire par les organisations patronales et syndicales, sans présence de l'Etat. D'où l'attachement des partenaires sociaux au maintien de son indépendance et leur conviction que les organismes ne peuvent pas être fusionnés.


La cotisation chômage baisse de 0,08 point
Les signataires de la convention d'assurance chômage ont décidé ce jeudi de baisser au 1er janvier 2007 le taux des cotisations à l'assurance chômage de 0,08 point (0,04 pour la part salariale et 0,04 pour la part patronale), a-t-on appris de sources syndicales. Les cotisations chômage n'avaient pas baissé depuis le 1er janvier 2002. Cette baisse résulte de la suppression de la majoration prévue de 0,08 point, compte tenu de la probabilité d'un équilibre des comptes, voire d'un léger excédent sur 2006, dans un contexte de baisse du chômage.

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