Gas Natural réfléchit à une réorientation stratégique

Après le retrait de son offre sur Endesa, Gas Natural va présenter un nouveau plan stratégique. Le groupe gazier qui a annoncé des bénéfices en hausse à 854,5 millions d'euros, devrait par ailleurs entrer dans le projet de gazoduc Medgaz, qui va relier l'Algérie à l'Espagne. Les deux gouvernements y sont favorables ainsi que la société publique gazière algérienne Sonatrach.

Après avoir annoncé début février le retrait de son projet d'OPA sur le premier électricien espagnol Endesa, Gas Natural présentera prochainement un nouveau plan stratégique. En attendant, le gazier espagnol annonce ce lundi un bénéfice net 2006 en hausse de 14,1% à 854,5 millions d'euros, conforme aux attentes. Le groupe gazier espagnol confirme son objectif de croissance de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) à deux chiffres en 2007, conformément à son plan stratégique 2004-08, selon un communiqué du groupe.

Par ailleurs, Gas Natural va étudier son entrée dans le projet de gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie à l'Espagne, selon les déclarations de son directeur général, Rafael Villaseca. "Nous étudierons avec beaucoup de plaisir" ce projet, a-t-il précisé lors de la présentation des résultats 2006. "Nous sommes ouverts à l'étude de cette hypothèse" a-t-il ajouté. La société publique gazière Sonatrach détient 36 % de Medgaz, devant les Espagnols Cepsa et Iberdrola (20 % chacun), Endesa et Gaz de France (12 % chacun). Le consortium Medgaz assurera la construction et la gestion d'une station de compression de gaz à Beni Saf (Algérie), son point de départ, et d'un terminal de réception à Almeria (Espagne). Les groupes pétroliers britannique BP et français Total s'étaient retirés en décembre de ce projet.

Début février, le gouvernement espagnol avait demandé à Sonatrach la possibilité pour Gas Natural d'entrer dans Medgaz. La société publique Sonatrach "est en faveur" de l'entrée de Gas Natural dans le projet, avait notamment déclaré début février le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, précisant que Sonatrach accepterait de "baisser sa participation". En l'état actuel du projet, sur une capacité initiale de transport de 8 milliards de m3, Sonatrach disposera d'un volume de 2,88 milliards de m3, Cepsa et Iberdrola 1,6 milliard de m3 chacun, et Endesa et GDF, 0,96 milliard de m3 chacun. Le gazoduc, d'un coût total estimé de 900 millions d'euros, doit être achevé en 2009.

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