Matteo Arpe reste à la tête de la banque Capitalia

Coup de théâtre dans le dossier de la quatrième banque italienne, Capitalia. Son jeune administrateur délégué de 42 ans, Capitalia, Matteo Arpe, reste finalement aux commandes.

Sa révocation était aujourd'hui à l'ordre du jour du conseil d'administration de la banque, à la suite de ses profondes divergences avec le président de Capitalia, Cesare Geronzi. Mais elle ne s'est pas réalisée. Le titre Capitalia a du coup immédiatement rebondi en bourse, gagnant près de 4%.

Arpe est en effet considéré comme l'artisan du redressement de la banque ces dernières années, l'action Capitalia voyant sa valeur multipliée par plus de quatre depuis son entrée en fonction en juillet 2003. Dans cette commedia dell'arte, il y a eu un rebondissement. Ce matin les deux dirigeants brouillés ont, contre toute attente, fait la paix.

Matteo Arpe a dû toutefois se fendre d'une lettre d'excuses au président Geronzi, rendue publique, "afin que l'on puisse revenir à un climat de sérénité et cohésion nécessaires pour affronter les défis importants qui nous attendent". Matteo Arpe écrit décidément beaucoup ces derniers jours à son président. Ce jeudi matin, toute la presse transalpine publiait in extenso une longue lettre d'Arpe mettant en cause tant Geronzi que le président du pacte d'actionnaires de la banque fédérant 31% du capital.

Après ces excuses acceptées par le tout-puissant Geronzi, les principaux actionnaires de Capitalia, dont la banque néerlandaise ABN Amro, ont exprimé "leur pleine et unanime satisfaction". Du coup, les résultats annuels 2006 de la banque devraient être avalisés lors du conseil d'administration de Capitalia en cours et présentés demain à la communauté financière.

Il reste que les motifs de ce revirement restent obscurs. Matteo Arpe a peut-être sorti de sa manche un argument obligeant à le maintenir à son poste. Ou bien un accord a été stipulé, dont on ne connaît pas encore la teneur. L'autorité de Geronzi en sort apparemment renforcée. Toute la controverse fait tout de même désordre pour une des principales banques italiennes.

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