Villepin confirme les 10.000 suppressions de postes envisagées chez Airbus

Le Premier ministre français confirme ce mardi sur les ondes de RTL le chiffre de 10.000 suppressions de postes envisagées dans le plan de restructuration d'Airbus et déclare avoir demandé au co-président exécutif d'EADS Louis Gallois qu'il n'y ait "pas de licenciement sec". Le dossier Airbus sera au centre des discussions entre Jacques Chirac et Angela Merkel vendredi.

Le Premier ministre français Dominique de Villepin confirmé ce mardi sur les ondes de RTL le chiffre de 10.000 suppressions de postes envisagées dans le plan de restructuration d'Airbus et a déclaré avoir demandé au co-président exécutif d'EADS Louis Gallois qu'il n'y ait "pas de licenciement sec". "Ajuster les besoins de l'entreprise, ça implique des mesures en termes d'emploi qui sont difficiles", déclare le Premier ministre. "Nous devons préserver l'avenir industriel de ce groupe", ajoute-t-il.

"10.000 postes, c'est ce qui est envisagé dans le plan. Encore faut-il se préoccuper de la façon dont les choses sont faites. Nous le disons: pas de licenciement sec, une réponse doit être apportée à chacun", insiste-t-il. Interrogé sur l'éventuel report d'un tel plan, Dominique de Villepin estime qu'il n'était "jamais bon de différer les décisions qui doivent être prises". Et de poursuivre: "je pense qu'il faut trouver un accord rapidement".

"Nous avons posé une règle claire pour chacun. Pas de licenciement sec dans cette entreprise. Chaque site doit trouver sa place et sa vocation", souligne le Premier ministre."C'est ce que j'ai dit à Louis Gallois", qu'il a eu "longuement au téléphone" lundi, "mais il y a une difficulté supplémentaire: c'est une entreprise très largement franco-allemande, européenne. Eh bien il faut trouver une répartition équitable entre les uns et les autres", a-t-il dit.
"J'ai appelé Angela Merkel (NDLR, la chancelière allemande) pour lui dire notre souci de trouver une solution qui puisse être acceptable par les uns et pas les autres", insiste-t-il.

"Le président Jacques Chirac rencontrera vendredi Angela Merkel. C'est une question que nous voulons traiter au plus haut niveau. Je veux rendre hommage au travail et à la façon dont Louis Gallois aborde ces questions", poursuit Dominique de Villepin.

Airbus a dû reporter l'annonce prévue mardi d'un plan de restructuration crucial, faute de consensus des partenaires européens sur la répartition du programme de long-courrier A350, ce qui illustre les difficultés chroniques du groupe à dépasser les rivalités franco-allemandes. Louis Gallois juge avoir "fait des propositions que je juge équilibrées, tant sur plan industriel que technologique et qui servent notre objectif de compétitivité économique", estimant dangereux de "retarder plus longtemps la mise en oeuvre de Power8". Dans un communiqué publié lundi en d'après-midi, Airbus précise que le conseil se réunira "dans les prochains jours" pour tenter de trouver un accord concernant en particulier la répartition de la charge de travail liée à l'A350 XWB, le futur long-courrier de l'avionneur européen censé riposter au succès du futur Boeing 787.

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