Latribune.fr : Est-ce un défaut de jeunesse de ne pas oser dire non à une promotion ?
Sylvain Dhenin : C'est plus souvent une question d'ego ! On peut, par exemple, être un bon directeur financier sans avoir les compétences nécessaires pour remplir avec succès une mission de direction générale. Pour certaines personnes, c'est difficile à admettre. De nombreux candidats expérimentés - qui ont fait carrière dans de grands groupes - se sentent tout à fait légitimes pour prendre la direction générale de PME. Or, le niveau de responsabilités est différent entre ces deux types de structures. Dans un groupe, les prises de décisions sont relativement encadrées, avec des services transversaux autonomes : ce qui n'est pas toujours le cas dans une PME où le dirigeant couvre un champ plus large de responsabilités.
Dans quelles mesures doit-on refuser de prendre un risque ?
Souvent les cadres dirigeants veulent faire avancer rapidement leur carrière : ils sont donc prêts à prendre des risques en occultant la probabilité d'un échec et en survendant leurs expériences. C'est un très mauvais calcul car le vernis explose vite ! Sur des postes à responsabilité, cela fait courir un risque à l'entreprise. Mais c'est surtout un pari risqué pour sa propre carrière. Les réussites comme les échecs sont rapidement connus d'un secteur. Il est donc impératif de bien se connaître avant d'accepter un poste et demander, quand c'est possible, l'avis de ses supérieurs, des RH ou de chasseurs avec qui des relations de confiance ont été établies. Le problème est que souvent l'ambition prime sur une réflexion à entreprendre sur soi et sur ses limites.
Comment mettre les formes pour refuser ou conditionner une prise de poste ?
En interne, il peut être en effet mal vu de refuser une promotion. On peut reprocher au récalcitrant de ne pas saisir une opportunité intéressante, pour ne plus lui en proposer par la suite. Il faut donc apporter des arguments forts et ne pas se fermer des portes. La discussion doit porter sur l'évolution de carrière que l'on envisage. Si toutefois, vous êtes prêt à prendre des risques, tout en sachant qu'il vous manque des compétences, n'hésitez pas à demander à ce que cette prise de fonctions soit assortie d'un accompagnement, soit en interne via un mentor, soit en externe avec un coach. Ce sera tout à votre honneur que de reconnaître vos points faibles et de montrer une volonté de progresser.
Comment refuser un poste qui vous est proposé ?
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