Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, s'est rendu aujourd'hui à Strasbourg pour féliciter les agents de douane. A l'issue d'investigations, les douaniers ont en effet découvert 998 ballons de rugby importés dans le cadre de la coupe du monde 2007 portant la marque "France 2007" alors qu'ils ne correspondaient pas aux produits authentiques de la marque, précise un communiqué du cabinet d'Eric Woerth

A l'approche de la coupe du monde de rugby, un millier de douaniers ont reçu depuis plusieurs mois une série de formations spécifiques pour leur apprendre à distinguer efficacement les produits originaux des produits contrefaits. Les représentants de la marque Rugby World Cup Limited (RWCL), consultés pour expertise, ont confirmé le caractère contrefait des produits saisis.

Le ministre a voulu saluer, à l'occasion de cette saisie, l'action de la douane dans la lutte contre les contrefaçons et rappeler que les saisies douanières de contrefaçons s'élevaient en 2006 à 6 millions d'articles, "chiffre qui n'avait encore jamais été atteint et qui atteste du caractère industriel qu'a pris cette fraude". Il a précisé que l'objectif fixé pour 2007 est une progression des saisies de 10%, se disant désireux de "transformer l'essai". Cette saisie constitue l'une des premières prises de contrefaçons sur le territoire français de produits dérivés liés à la Coupe du Monde de Rugby. En 2006, la douane française avait saisi plusieurs dizaines de milliers d'articles de contrefaçon, à l'occasion de la coupe du monde de football organisée en Allemagne.

Selon le ministre, la seule période du 15 au 22 août a été "riche en saisies", avec 4.500 cartes mémoires contrefaisant une grande marque japonaise d'électronique découvertes à Roissy, 617 montres et 1.000 ceintures imitant de grandes marques de luxe saisies à Fréjus (Var) et 3.432 sacs copiant une autre marque de luxe saisis à Arras. "Les produits contrefaits tuent 30.000 à 40.000 emplois en France", a-t-il souligné, ajoutant que les entreprises françaises victimes de la contrefaçon perdaient chaque année 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et le fisc 2 milliards d'euros de recettes.