Les Echos à nouveau en grève

Les salariés du quotidien économique, qui ne sera pas dans les kiosques lundi, refusent un rachat par LVMH.

La rédaction des Echos s'est mise à nouveau en grève ce vendredi, à l'issue d'une assemblée générale, empêchant la parution du quotidien économique lundi. But: "envoyer un signal fort de refus d'un rachat par Bernard Arnault", a affirmé le président de la société des journalistes du journal, Vincent de Féligonde. Les salariés s'étaient déjà mis en grève mardi. Jeudi, le groupe LVMH, dont Bernard Arnault (propriétaire de l'autre quotidien économique La Tribune) est le PDG, a confirmé être entré en négociation exclusive avec le propriétaire des Echos, le britannique Pearson, pour racheter le groupe.

La rédaction des Echos a publié deux pages ce vendredi matin dans le quotidien pour expliquer la situation et les raisons de son opposition au rachat. Dans un éditorial, le directeur de la rédaction, Jacques Barraux, estime que l'offre de LVMH "se heurte, hélas, de front à la stricte doctrine éditoriale du journal" et souligne l'attachement des journalistes à un actionnariat "qui leur garantisse une totale neutralité de la personne morale Les Echos dans la couverture de l'actualité des affaires".

Le journal publie également une pétition, signée par une centaine de personnalités de tous bords, qui manifestent "leur profond attachement à l'indépendance (du) titre". Parmi les premiers signataires figurent le président du Modem, François Bayrou, le premier secrétaire du PS, François Hollande, le député UMP et ancien ministre Hervé Mariton, le président des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, le président de la Fnac, Denis Olivennes, le PDG de PPR, François-Henri Pinault,...

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