La nouvelle a été révélée mardi à la mi-journée. D'après le site Internet du Financial Times, le numéro 1 mondial de l'acier Arcelor-Mittal serait prêt à racheter AK Steel, 3e producteur américain, basé dans l'Ohio. A la Bourse de New York, la nouvelle a immédiatement fait grimper le titre AK Steel de 9%, à 35,23 dollars .

Pourtant, l'opération est encore loin d'aboutir. Le PDG d'AK Steel, James L. Wainscott, a répondu dans une interview que la compagnie n'était pas actuellement à la recherche d'un acheteur. Quant à Arcelor-Mittal, elle a refusé d'affirmer ou d'infirmer cette nouvelle. "Nous ne commentons pas les spéculation du marché", a déclaré le porte parole Jean Lasar.

Les experts sont par ailleurs très sceptiques: "Il est probable que quelqu'un fasse une offre pour AK Steel très bientôt, mais je doute que cela soit Arcelor-Mittal", analysait Jutta Rsenbaum, analyste à la Commerzbank de Frankfurt, cité par l'agence Reuters. Un constat partagé par Michael Gambardella, analyste chez JP Morgan. D'après lui, les dirigeants d'AK Steel se sont engagés très fortemment sur le marché les semaines pasées, ce qui serait difficilement compatible avec des négociations en cours. De plus, une aquisition pourrait poser de sérieux problèmes de régulation, en portant le nombre de fournisseurs de revêtements de carosserie automobile à 2 au lieu de 3.

Arcelor Mittal pourrait trouver un potentiel concurrent dans la Cia Siuderugica Nacional (CSN). La compagnie brésilienne a fait savoir qu'elle recherchait à acheter une entreprise produisant de l'acier, après l'échec de son OPA sur Whelling-Pittsburg Corp l'année dernière.