Le baril s'approche de la zone des 50 dollars

Hier, les cours de baril du brut sont passés un temps sous les 51 dollars à New York, leur plus bas niveau depuis la fin mai 2005. L'Arabie saoudite refuse toute réunion en urgence de l'Opep pour revoir une nouvelle fois les quotas de production à la baisse en vue de faire remonter les prix.

Le baril de pétrole brut est tombé un moment sous les 51 dollars le baril ce mardi à New York, pour la première fois depuis le 31 mai 2005. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a in fine perdu plus de 3 % soit près de deux dollars pour descendre à 51,25 dollars le baril. Le Brent de la Mer du Nord avait lui abandonné "seulement" 62 cents à 52,50 dollars.

Cette situation sème le trouble au sein de l'Opep, l'organisation des pays exportateurs de pétrole. L'Arabie saoudite, premier producteur d'or noir au monde, a exclu toute réduction supplémentaire de la production de l'Opep ce mardi.

Le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Nouaïmi a affirmé, en marge d'une conférence sur l'Energie à New Delhi, qu'il n'était pas nécessaire de tenir une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour discuter d'une nouvelle baisse de production.

"Il n'y a en fait aucune raison pour tenir une réunion, car tous les fondamentaux (du marché) sont bien plus solides que lors de la réunion de Doha", en octobre, a-t-il indiqué. La dégringolade des cours, qui ont perdu jusqu'à 15% de leur valeur depuis le début de l'année, avait laissé envisager aux investisseurs un geste de la part du cartel pour contrer cette tendance.

Mais Ali Al-Nouaïmi a estimé qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter outre mesure. "Le marché ne doit pas du tout paniquer (...) La situation du marché est saine, et il avance dans la bonne direction", a-t-il insisté.

Lundi déjà, le ministre koweïtien de l'Energie, le sheikh Ali Jarrah Al-Sabah, écartait la thèse d'une réunion d'urgence. "Nous préférons attendre le 1er février pour voir l'effet des baisses décidées (en décembre) à Abuja, et les membres pourraient se réunir ultérieurement si elles ne garantissaient pas le maintien des prix", a-t-il dit.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre du pétrole nigérian Edmund Daukoru reconnaissait que le marché était "suralimenté" mais qu'il attendait de voir l'effet de la prochaine baisse de production.
"Nous verrons la façon dont réagit le marché lorsque nous la mettrons en oeuvre", a-t-il déclaré.

L'Opep, qui fournit 40% de la production mondiale de pétrole, a décidé le 20 octobre à Doha (Qatar) de réduire son plafond de production de 1,2 million de barils par jour (mbj). Une seconde baisse de 500.000 b/j a été fixée le 15 décembre à Abuja (Nigeria) et entrera en vigueur le 1er février.

Toutefois, les pays du cartel ne sont pas tous d'accord entre eux sur la stratégie à suivre. Dimanche, le Venezuela et l'Iran avaient, contrairement à l'Arabie saoudite, plaidé pour une baisse de la production en vue de soutenir les cours.

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