ArcelorMittal a annoncé ce vendredi qu'il allait faire une offre pour accroître sa participation dans l'aciériste chinois China Oriental Group, dont il détient déjà 28%. Le numéro un mondial de la sidérurgie veut reprendre la totalité du capital du groupe de Hong Kong pour 1,7 milliard de dollars.

Cette opération est une occasion rare pour ArcelorMittal qui tente depuis des années de se construire une tête de pont chez le premier consommateur et producteur d'acier mondial. Jusque là, Pékin n'avait jamais autorisé les intervenants étrangers à dépasser le seuil de 50% du capital des grandes forges nationales.

ArcelorMittal compte proposer au minimum 6,12 dollars hongkongais par action qu'il ne détient pas encore. Début novembre, il avait racheté sa participation de 28,02% dans China Oriental pour le même prix par action, soit 644 millions de dollars. En prenant en compte l'argent versé pour cette précédente participation, l'opération valorise China Oriental à plus de 2,3 milliards de dollars.

Par ailleurs, le groupe d'acier a annoncé avoir passé avec China Oriental et ses filiales un accord de coopération industriel et commercial, pour partager avec lui "ses technologies, son expertise et son savoir-faire avec pour objectif de transformer le groupe en producteur de premier plan de poutrelles lourdes en Chine". Il contribuera également à satisfaire les besoins de fonds propres du sidérurgiste chinois et l'aidera à gérer ses achats de minerai de fer et de charbon.

Le numéro un mondial de l'acier entend également préserver le statut boursier de China Oriental, ce qui implique de conserver un flottant d'au moins 25%.