Bruxelles va se pencher sur les aides allemandes à la banque SachsenLB

Les autres banques régionales et caisses d'épargne d'outre-Rhin ont du lui apporter en urgence une ligne de crédit de 17,3 milliards d'euros. Son fonds Ormond Quay avait investi dans des titres liés aux prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis, en pleine crise aujourd'hui. La Commission européenne se penche sur le dossier.

La banque semi-publique de l'Etat région (lander) allemand de Saxe, la SachsenLB (LB pour Landesbank) a nécessité un plan de secours. Les autres banques régionales et caisses d'épargne d'outre-Rhin ont du lui apporter en urgence une ligne de crédit de 17,3 milliards d'euros.

En cause une fois de plus, la crise du fameux subprime, ces prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis qui ont fait l'objet de titrisations souscrites par de nombreuses banques dont la SachsenLB via un de ses fonds spécialisés, Ormond Quay (qui aurait investi trois milliards d'euros dans ces titres), depuis plusieurs jours déjà dans le collimateur du gendarme allemand des marchés et établissements financiers, la Bafin.

L'établissement basé à Leipzig, dans l'est de l'Allemagne, avait jusqu'à présent démenti être touché par cette crise. De quoi renforcer la méfiance des marchés face à des établissements financiers accusés de ne pas faire toute la lumière sur leur exposition à ce problème du subprime.

La SachsenLB est la deuxième banque allemande à devoir être soutenue financièrement après la banque IKB, menacée de faillite. Spécialisée dans le financement des petites et moyennes entreprises, elle a fait l'objet d'une intervention express des pouvoirs publics et du secteur financier. La banque publique KfW (équivalent de la Caisse des dépôts et consignations française) et les banques allemandes lui ont attribué une ligne de crédit de 8,1 milliards d'euros pour la sauver.

Reste que l'opération de sauvetage de la SachsenLB suscite l'intérêt suspicieux de la Commission européenne. Bruxelles a annoncé ce lundi qu'elle allait étudier le dossier pour chasser une éventuelle distorsion de concurrence.

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