Le Liban obtient 7,6 milliards de dollars d'aide

Ce bilan a été dressé par le président Jacques Chirac, hôte de la conférence internationale sur le Liban. Au-delà de la Commission Européenne, de la France et des Etats-Unis, l'Arabie saoudite, de même que la Banque Mondiale et la BEI, vont fournir de l'aide au Pays du Cèdre.

La conférence internationale destinée à mobiliser une importante aide financière pour le Liban et à conforter le gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora peut être considérée comme un succès. De fait, le montant total des offres d 'aide s'élève à 7,6 milliards de dollars, selon le bilan dressé par l'hôte de la conférence, le président Jacques Chirac.

La Banque mondiale et la Banque Européenne d'Investissements ont chacune promis un milliard de dollars, et l'Arabie saoudite fournira à elle seule 1,1 milliard de dollars. Ces pays et institutions ont ainsi rejoint les Etats-Unis, l'Europe et la France, qui avaient déjà annoncé hier qu'ils accorderaient une aide d'un total de 1,5 milliard d'euros au Liban avant l'ouverture de la réunion, à laquelle participent une quarantaine de pays et 14 institutions internationales.

Ainsi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait annoncé en arrivant dans la soirée à Paris que Washington avait l'intention d'accorder une aide de 770 millions de dollars. Environ deux tiers de l'aide américaine seront consacrés au renforcement des forces de sécurité libanaises et aux projets de reconstruction.

De son côté, la Commission européenne avait promis 400 millions d'euros, et la France, un prêt de 500 millions d'euros à conditions avantageuses.

Sur les 400 millions communautaires, au moins 300 seront destinés aux réformes socio-économiques et politiques, au redressement économique du pays, aux opérations de déminage et enfin, à l'aide pour les réfugiés palestiniens.

Mais cet élan de générosité ne suffira sans doute pas. Le Liban ploie en effet sous une dette de 41 milliards de dollars, soit 180% de son PIB. La crise s'est accentuée après la guerre de l'été dernier entre le Hezbollah et Israël.

Au-delà de l'aide, la conférence de Paris devra donc tenter de trouver des solutions afin de rétablir l'équilibre dans les finances du pays. Il s'agit, dans un premier temps, de ramener le taux d'endettement à 144% du PIB.

Il n'empêche, le soutien offert au premier ministre Fouad Siniora a valeur de symbole, alors que celui-ci doit faire face à une fronde persistante, menée par l'opposition pro-syrienne qui réclame son départ, à coups de grèves générales et de manifestations.

En outre, les fonds promis lors de cette conférence surpassent l'aide obtenue par le Liban lors de celle de 2002 (4,2 milliards de dollars seulement avaient été promis dont 2,4 effectivement déboursés).

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