Après sa recapitalisation, UBS veut se réorganiser

Selon le PDG de la banque suisse, la recapitalisation annoncée lundi par le fonds singapourien GIC et un autre investisseur anonyme n'est qu'un "premier pas" dans la réorganisation du groupe. Le président de la première banque du pays reconnaît "n'être pas fier des événements" actuels, alors que la banque a dû passer plus de 8 milliards d'euros de dépréciations d'actifs à la suite de la crise du "subprime".

UBS fête son dixième anniversaire dans la tourmente. La banque suisse, qui a annoncé lundi de nouvelles dépréciations d'actifs et une recapitalisation, va devoir "repositionner ses activités de revenu fixe", a annoncé ce mardi son président Marcel Ospel. Le PDG estime ainsi que la recapitalisation d'UBS par le fonds singapourien GIC et un autre investisseur du Moyen-Orient "n'est qu'un premier pas" dans la réorganisation de la première banque suisse.

Marcel Ospel a indiqué que les investissements de GIC et de l'autre anonyme étaient des investissements à "long terme". Quelque 13 milliards de francs suisses (7,8 milliards d'euros) seront levés avec l'arrivée des deux nouveaux investisseurs. Le fonds de Singapore souscrira à hauteur de 11 milliards de francs suisses (6,6 milliards d'euros) d'obligations convertibles, ce qui correspond à environ 9% du capital d'UBS, faisant de GIC le plus grand actionnaire individuel de la banque helvétique. Le second investisseur "stratégique du Moyen-Orient", dont le nom n'a pas été révélé mais qui selon les rumeurs serait basé à Abou Dhabi, prendra 2 milliards de francs suisses (1,2 milliard d'euros).

Durement touchée par la crise du "subprime", UBS a dû passer dans ses comptes pour plus de 8,83 milliards de dollars de dépréciations d'actifs, résultat "d'un petit groupe de personnes dans la banque d'investissement", selon Marcel Ospel. Le PDG, sur la sellette depuis la crise, a rejeté toute prochaine démission de sa part, indiquant qu'il comptait "prendre un rôle actif dans le repositionnement" du groupe. Il reconnaît néanmoins ne pas être "fier des événements" qui se sont produits en 2007. Et pour cause: la banque suisse, qui fête tout juste ses dix ans, pourrait terminer pour la première fois de son histoire l'exercice 2007 dans le rouge.

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