Les marins britanniques libérés par Téhéran

Le président Mahmoud Ahmadinejad a annoncé vouloir faire un cadeau au peuple britannique en libérant les quinze membres de la Navy détenus depuis le 23 mars. Selon une source officielle iranienne, les détenus quitteront le pays jeudi. Le marché pétrolier a réagi en enregistrant une baisse d'environ un demi dollar à Londres et New York.

Les cours du brut se sont immédiatement repliés cet après-midi après l'annonce par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad de la libération imminente des quinze marins britanniques détenus depuis le 23 mars. Selon une source officielle iranienne, les détenus regagneront leur pays jeudi. A Londres, le baril de Brent pour livraison en mai perdait 56 cents à 67,25 dollars vers 13h20 GMT. A New York, le baril de light sweet crude pour l'échéance de mai abandonnait 49 cents à 64,15 dollars. Les cours étaient en légère hausse avant cette annonce.

Le président iranien a annoncé cette libération lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il n'a pas manqué d'accuser le gouvernement britannique de "tapage médiatique" dans l'affaire des marins détenus après leur interpellation au large de l'Iran. Pour autant, "après la conférence de presse, ils pourront aller à l'aéroport et retourneront chez eux aujourd'hui", a-t-il déclaré. Quelques minutes auparavant, il avait annoncé que "tout en insistant sur le droit de l'Iran à les juger, au nom du prophète de l'Islam, les militaires britanniques sont graciés et nous offrons leur libération au peuple anglais".

"Je demande à M. Blair de ne pas punir ces soldats pour avoir accepté de dire la vérité", a ajouté Ahmadinejad, faisant allusion à la diffusion ces derniers jours des "aveux" des quinze militaires quant à leur violation présumée des eaux iraniennes. Il a aussi affirmé que l'Iran avait été "affligé" par la violation de ses eaux territoriales par la marine britannique et il a regretté que la Grande-Bretagne n'ait pas été "assez courageuse" pour reconnaître son "erreur".

La Grande-Bretagne a toujours soutenu que ses hommes venaient de contrôler un navire marchand en vertu d'un mandat de l'ONU dans les eaux irakiennes lorsqu'ils ont été encerclés par des Gardiens de la révolution supérieurs en puissance de feu, auxquels ils se sont rendus.

Depuis 48 heures, les signes d'un dénouement imminent de la crise, qui a amené le cours du pétrole à un plafond de six mois, s'étaient multipliés, avec notamment des déclarations conciliantes de responsables britanniques et iraniens.

De son côté, Londres a salué l'annonce de la libération prochaine des quinze marins et déclaré se préoccuper dans l'immédiat des modalités de rapatriement des hommes de la Navy.

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