Sarkozy promet de ramener le chômage à 5% en cinq ans

Le candidat UMP à l'élection présidentielle a réaffirmé lundi qu'il s'engageait à réduire fortement le chômage au cours du quinquennat. Il en a profité pour contester la controverse sur les statistiques publiées par le gouvernement.

Le chômage à 5% de la population active, on l'a vu pour la dernière fois en France en... 1977. C'est cette performance que promet de remettre au goût du jour Nicolas Sarkozy s'il est élu à l'Elysée. Le candidat UMP à l'élection présidentielle se donne cinq ans pour ramener le taux de chômage à son niveau d'il y a 30 ans. "Je veux être jugée sur mes résultats", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse consacrée à son programme.

Le candidat UMP a au passage dit tout le mal qu'il pensait de la polémique sur les statistiques du chômage publiées par le gouvernement. Alors que ces chiffres font état d'une baisse quasi continue du chômage depuis le printemps 2005, ils sont l'objet d'une critique croissante depuis plusieurs mois, notamment par le collectif de chercheurs et de syndicalistes Les autres chiffres du chômage (ACDC). La suspicion quant à la fiabilité du chiffre mensuel du chômage, qui ne comptabilise que les chômeurs inscrits dans la catégorie 1 de l'ANPE, s'est amplifiée avec la décision de l'Insee de reporter à l'automne la publication de son enquête Emploi 2006, qui donne le chiffre définitif du chômage pour l'année.

Vendredi, l'organisme de statistiques européen Eurostat a fortement corrigé le niveau actuel du chômage français, qu'il évalue à 8,8% de la population active et non 8,4% comme l'affirme le gouvernement, soit le plus mauvais score de la zone euro. Pour Nicolas Sarkozy, "si les chiffres du chômage augmentaient, personne ne contesterait la réalité des statistiques. Il se trouve que ça baisse et à ce moment-là, comme toujours en France, on veut casser le thermomètre".


Quatre franchises sur les dépenses de santé
Le candidat UMP à l'élection présidentielle annonce l'instauration de quatre franchises non remboursées par la Sécurité sociale sur les dépenses de santé s'il devient président de la République. Il s'agit des "premiers euros annuels sur les examens biologiques", des "premiers euros annuels sur les médicaments", des "premiers euros annuels sur les visites médicales et même sur l'hospitalisation (car) je ne considère pas que le forfait hospitalier soit une franchise", a indiqué Nicolas Sarkozy, qui n'a pas précisé le montant exact de telles franchises. "Je ne crois pas qu'on pourra diminuer les dépenses de santé", a souligné Nicolas Sarkozy. "Je crois que les dépenses de santé vont continuer à augmenter." Or, a-t-il estimé, il est impossible d'augmenter la contribution sociale généralisée (CSG) parce que ce sont "des prélèvements obligatoires et les Français n'en peuvent plus de ce trou sans fond auquel on leur demande de cotiser".

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