L'Iata favorable à un accord de ciel ouvert entre l'Europe et les Etats-Unis

Alors que le Conseil des ministres des Transports européens se prononcera demain sur l'accord de ciel ouvert transatlantique, l'association internationale du transport aérien (Iata) estime qu'il s'agit d'un "premier pas dans la bonne direction".

Alors que le Conseil des ministres des Transports européens se prononcera demain sur l'accord de ciel ouvert transatlantique conclu début mars entre les négociateurs de la Commission européenne et leurs homologues du Département américain aux Transports (DoT), l'association internationale du transport aérien (Iata) s'est dit favorable à un tel accord.

"C'est un premier pas dans la bonne direction", a indiqué cet après-midi Giovanni Bisignani, secrétaire général de l'Iata, de passage à Paris. "Alors que les passagers pourront voler prochainement sur l'Airbus A380, le secteur est toujours régi par des accords bilatéraux datant de la Convention de Chicago en 1944, du temps du DC-3. Nous avons avec ce projet d'accord la possibilité de changer cela", a-t-il déclaré. En effet, cet accord, s'il est signé, mettra fin aux accords bilatéraux entre les pays européens et les Etats-Unis au profit d'une zone aéronautique de libre échange des deux côtés de l'Atlantique. En effet, toutes les compagnies aériennes européennes pourraient desservir les Etats-Unis au départ de n'importe quel aéroport européen. Et inversement pour les transporteurs américains.

Néanmoins, si Giovanni Bisignani estime que ce préaccord "est le meilleur possible", il regrette que les deux parties n'aient pu aller plus loin. "Il manque un élément qui pouvait changer l'industrie. C'est la question de la propriété des compagnies aériennes", a déclaré le patron de l'Iata. Ce dernier fait allusion au refus américain d'harmoniser ses règles avec l'Europe. Alors que les compagnies étrangères peuvent contrôler 49% d'une compagnie européenne (avec 49% des droits de vote), la barrière est fixée à 25% outre-Atlantique. Alors que Bruxelles espérait que les transporteurs européens puissent prendre la majorité de leurs concurrentes américaines, Washington a donné son feu vert... mais en bloquant les droits de vote à 25%. Cette question de la propriété est jugée cruciale pour les autorités britanniques.

Giovanni Bisignani a par ailleurs réitéré ses prévisions pour 2007. Après six années de pertes consécutives, le secteur du transport aérien devrait renouer cette année avec les bénéfices, les premiers depuis 2000, après plus de 40 milliards de pertes cumulées. "Les compagnies devraient générer un bénéfice net cumulé de 2,5 milliards de dollars", a-t-il expliqué. Et ce alors que la facture de carburant devrait gonfler de 8 milliards de dollars par rapport à 2006, à 120 milliards. L'Iata table sur un prix moyen du baril de brent à 61 dollars. Cette bonne performance s'explique par le dynamisme du trafic et la bonne gestion de la capacité des compagnies. Mais aussi par les effets des plans de réduction de coûts drastiques mis en place au cours des cinq dernières années.

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