Le Club de Paris s'inquiète à son tour des "fonds vautours"

Après les ministres des Finances du G8, les créanciers du Club de Paris mettent en garde contre les pratiques des "fonds vautours" qui utilisent les rachats de dette des pays pauvres pour les dépouiller encore un peu plus.

Le groupe de créanciers du Club de Paris s'est à son tour inquiété des "fonds vautours", dans la foulée des craintes exprimées lors de la réunion des grands argentiers du G8 ce week-end, dans un communiqué publié ce mercredi. "L'attention du public a récemment été attirée sur l'action de créanciers qui mettent en oeuvre des stratégies contentieuses à l'encontre de pays pauvres très endettés (PPTE)", souligne le communiqué, faisant allusion aux fonds dits "vautour".

Ces fonds rachètent à bas prix des titres de dette de pays en quasi-faillite que leurs porteurs cherchent à liquider. Ils se tournent ensuite vers les tribunaux pour obtenir un jugement ordonnant au débiteur de payer, ce qui leur permet notamment de mettre la main sur les actifs intéressants d'un pays par l'intermédiaire de saisies.

"Ces actions tirent indûment profit des efforts d'annulation consentis par les autres créanciers et privent ainsi ces pays de ressources pour la réduction de la pauvreté", ajoute le communiqué du Club de Paris. Par conséquent, les créanciers publics ou privés du Club de Paris "s'engagent à ne pas vendre leurs créances sur les PPTE à de tels fonds", poursuit le communiqué.

Lors de la réunion des ministres des Finances du G8 à Potsdam vendredi et samedi derniers, les ministres de l'Allemagne, du Canada, de France, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, d'Italie et de Russie s'étaient dits "inquiets des actions de certains créditeurs engageant des poursuites contre les PPTE", dans leur communiqué final. Ils s'étaient également dits "prêts à travailler ensemble pour déterminer des mesures à prendre contre ce phénomène dans le cadre du Club de Paris".

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