Contrat ravitailleurs américains : EADS sera fixé d'ici décembre

La décision de Washington pour acheter 179 avions ravitailleurs sera prise non pas en septembre mais d'ici la fin de l'année. Un seul fournisseur devrait être choisi. Sont en lice pour ce contrat de 40 milliards de dollars Boeing et le tandem EADS-Northrop Grumman qui y croit toujours.

C'est d'ici à décembre et non plus en septembre que le Pentagone fera connaître son choix en matière d'avions ravitailleurs ("air tanker"), un contrat estimé à 40 milliards de dollars pour 179 appareils.

Et a priori, Washington, pour ne pas alourdir la facture (notamment en coûts de formation et de maintenance), ne devrait pas couper la poire en deux entre les deux candidats, Boeing d'un côté avec la version adaptée de son B767 et le duo américano-européen de l'autre EADS (maison-mère d'Airbus)-Northrop Grumman avec un Airbus A330 transformé et rebaptisé KC30, KC étant le nom de code des avions ravitailleurs aux Etats-Unis.

Beverly Wyse, directrice chez Boeing du programme de commercialisation des 767, a déclaré lundi à Reuters qu'une division du contrat entre les deux fournisseurs multiplierait par deux la note pour l'US Air Force. Elle a souligné que le projet de l'armée de l'air de lancer un autre appel d'offres pour une deuxième série de ravitailleurs était bien plus réaliste. Sue Payton, responsable des acquisitions au sein de l'armée de l'air américaine, avait déclaré dimanche au Financial Times que la division du contrat doublerait les coûts de développement.

A l'inverse, l'ancien responsable des acquisitions au Pentagone Jacques Gansler, dans une étude révélée la semaine dernière par Reuters, plaidait pour une telle division qui, selon lui, réduirait les coûts d'acquisition de plus de 30% et renforcerait la performance et la fiabilité des résultats.

Boeing est considéré comme favori du fait de son côté "offre 100% américaine" - a fortiori avec le choix d'un seul fournisseur - mais les déboires ces dernières années de la firme avec le Pentagone, avec des contrats truqués, des falsifications et des amendes et condamnations à la clé, complique un peu son dossier. Et EADS, qui y croit toujours, a réussi à placer ses hélicoptères Eurocopter à plusieurs reprises auprès des forces armées américaines malgré des concurrents "made in USA".

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