France Télécom : la cession de 5% du capital rapporte 2,65 milliards à l'Etat

La cession de 5% du capital de France Télécom par le gouvernement français a rapporté 2,65 milliards d'euros qui serviront au désendettement de l'Etat, a annoncé lundi la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi Christine Lagarde. Cette opération ramène à 27,4% la part de l'Etat dans le capital de France Télécom.

Il aura fallu moins de 24 heures à l'Etat pour boucler l'opération de cession de 5% du capital de France Télécom. Ce placement annoncé dimanche soir par le gouvernement français a rapporté 2,65 milliards d'euros qui serviront au désendettement de l'Etat, a annoncé lundi la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi Christine Lagarde dans un communiqué.

Quelque 130 millions d'actions de l'opérateur historique des télécommunications ont été cédées à "un prix par action de 20,40 euros", soit 2,65 milliards d'euros, indique le ministère. L'Etat avait annoncé la possibilité d'étendre cette cession jusqu'à 180 millions d'actions, soit 7% du capital. Toutefois, le placement a été difficile et la demande n'a pas suivi. De même, le prix obtenu se situe dans le bas de la fourchette attendue par le marché (qui allait jusqu'à 20,70 euros).

Cette opération ramène à 27,4% la part de l'Etat dans le capital de France Télécom contre 32,41% auparavant.
Qualifiée de "vente des bijoux de famille" pour contribuer "au financement des cadeaux qui vont être faits au patronat" par des syndicats de France Télécom, cette cession ne doit théoriquement pas servir à financer directement les diverses baisses d'impôts programmées par le gouvernement.

Le montant sera "intégralement affecté au désendettement de l'Etat et des administrations publiques", a une nouvelle fois assuré Christine Lagarde. La dette publique française s'établissait fin 2006 à 1.142 milliards d'euros, soit 63,7% du produit intérieur brut, bien au-dessus de la limite de 60% inscrite dans le Pacte de stabilité et de croissance qui engage les pays de la zone euro.

Mais les diverses réductions d'impôts prévues par le nouveau gouvernement ne vont pas dans ce sens, laissant présager de nouvelles ventes d'actifs selon les experts qui tablent en particulier sur une mise en vente prochaine d'une tranche du capital d'EDF, encore détenu à 87% par l'Etat alors que la loi l'autorise à descendre jusqu'à 70% du capital. Rien n'est encore tranché et d'autres choix sont possibles: l'Etat détient toujours des participations plus ou moins importantes dans au moins une dizaine de sociétés cotées. Son portefeuille de participations cotées était évalué à 192,264 milliards d'euros vendredi soir à la clôture des marchés boursiers, selon le site Internet de l'Agence des participations de l'Etat (APE).

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