TVA sociale : François Fillon veut rassurer sur le pouvoir d'achat des Français

Dans un entretien au Figaro, le Premier ministre assure que la TVA sociale ne sera mise en oeuvre que si une amélioration du pouvoir d'achat est garantie. Il évoque également la situation d'EADS, en rejetant toute nationalisation. Et revient sur l'avenir de la fusion entre Suez et Gaz de France.

A trois jours du deuxième tour décisif des législatives, la polémique sur la TVA sociale fait réagir le gouvernement. Dans un entretien au Figaro publié ce vendredi, le Premier ministre François Fillon affirme que le gouvernement ne mettra en oeuvre la TVA sociale, qu'il appelle TVA antidélocalisation, "que si nous avons la certitude qu'elle n'entraînera pas une hausse des prix". "Le but, c'est d'améliorer le pouvoir d'achat des Français, pas de le réduire ni d'augmenter les prélèvements obligatoires", assure-t-il.

Une position qui répond à celle du président de la République, Nicolas Sarkozy. Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le chef d'Etat a assuré qu'il n'accepterait "aucune augmentation de la TVA dans sa forme actuelle qui aurait pour effet de réduire le pouvoir d'achat des Français". Le président affirme également qu' "aucune décision ne sera prise" sans la consultation des partenaires sociaux.

Par ailleurs, François Fillon revient dans le Figaro sur le dossier EADS. Le Premier ministre déclare que le groupe européen ne sera pas nationalisé, mais assure néanmoins qu'EADS est "une entreprise stratégique pour la France et l'Europe". "L'Etat ne se dérobera pas à ses responsabilités", affirme-t-il, ajoutant que Nicolas Sarkozy a convaincu la chancelière allemande Angela Merkel "de venir à Toulouse pour discuter de ces questions très prochainement."

François Fillon réaffirme également la "pertinence" d'un rapprochement entre Suez et Gaz de France. "Gaz de France est une belle entreprise, elle a un potentiel considérable et a certainement vocation à accroître son périmètre." Le Premier ministre dégage toutefois d'autres alternatives qu'une éventuelle fusion avec le groupe dirigé par Gérard Mestrallet.

Un rapprochement avec EDF, déjà évoqué, ou avec des producteurs de gaz, notamment algériens, est ainsi envisagé. Le Premier ministre affirme que des décisions seront prises "dans les semaines à venir".

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