Selon la Commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS), le taux de progression des dépenses maladies devrait s'établir à 3,1% en 2006. Or, ce taux avait été fixé à 2,5% par la loi de financement de la sécu pour l'année dernière... Autant dire que la Sécu, une fois de plus, peut mieux faire.

En effet, si le déficit du régime général a bien continué à se réduire en 2006, l'enveloppe attribuée aux dépenses maladie a, elle, été dépassée de 1,2 milliard d'euros, avec un déficit de 5,936 milliards d'euros - en réduction de 2,1 milliards par rapport à 2005, le tout dû aux hausses de consommation de médicaments et de soins l'hiver dernier. Par ailleurs, l'amélioration, relative, tient au fait que les dépenses maladies ont bénéficié, comme les autres branches, de la hausse de la masse salariale, ce qui a évidemment permis une progression des cotisations, abondant ainsi les caisses.

Quant au déficit du régime dans sa totalité (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail), il a atteint 8,7 milliards d'euros l'an dernier, "ce qui représente une amélioration de 2,9 milliards d'euros par rapport à 2005 (-11,6 milliards)", a indiqué la CCSS.

Côté vieillesse, la branche "stabilise son déficit à 1,855 milliard d'euros (contre 1,9 en 2005), malgré l'arrivée à l'âge de la retraite des premières générations du baby-boom", selon les chiffres de la CCSS. Enfin, "le solde de la branche famille est passé de -1,3 milliard d'euros en 2005 à -0,9" l'an dernier, ajoute la Commission.