Comme tout secteur du marché de l'art, la numismatique (science des monnaies et des médailles) a connu une période de folle spéculation. Ce fut, notamment le cas entre 1971 et 1984 et, dans une moindre mesure, car seules quelques pièces étaient concernées, il y a à peine quelques années. Depuis, le calme est revenu. Sauf découverte de trésors exceptionnels, les prix se sont assagis et on ne voit plus d'acheteurs avides de gains faciles. C'est donc l'occasion d'acheter des monnaies anciennes, en sachant que les spécialistes ont établi un classement en fonction de l'état de conservation.

Cette échelle concerne l'usure, une notion fondamentale en numismatique: ainsi AB signifie assez beau, B beau, TB très beau, TTB très très beau, SUP superbe, SPL splendide et FDC fleur de coin, c'est-à-dire à l'état neuf, sans aucune trace de circulation (c'est pour cela, pour préserver de toute rayure, que les pièces sont conservées une par une dans un étui scellé et transparent). Certains numismates doublent cette échelle de valeur d'un chiffre compris entre 1 (AB) et 70 (FDC). Ces subtiles variations concernent généralement les pièces les plus rares.

La (petite) maison de ventes de Ghislaine Kapandj et Elie Morhange propose à Drouot une vacation de 176 lots, allant de 25 à 2.500 euros. Parmi eux, on peut noter un TB Jean le Bon des années 1360 (700 euros), un TB double Louis.d'or aux 8 L de 1701 (800 euros), un SUP Ecu de Calonne de 1786 (1.300 euros), plusieurs plaques commémoratives, une douzaine de jetons de notaire et des médailles étrangères ainsi que quelques livres de documentation.


20 février, 14 heures, Drouot Richelieu, Kapandji-Morhange, tel: 01 48 24 26 10.