Christine Lagarde veut libéraliser plus pour que la France gagne plus

Dans une interview au Parisien de ce lundi 2 juillet, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi précise les grandes lignes du projet de loi contenant le "paquet fiscal" qui sera présenté mercredi à l'Assemblée nationale.

Conformément aux promesses de Nicolas Sarkozy, la nouvelle locataire de Bercy a détaillé dans un entretien au Parisien du 2 juillet, les grandes réformes fiscales et sociales qui seront présentées à l'Assemblée nationale après-demain.

Revenant sur l'affaire Guy Roux, célèbre ex-entraîneur auxerrois, la ministre a estimé que "le principe du couperet qui voudrait qu'à 65 ans, on s'arrête (NDLR : de travailler) n'est pas une bonne idée". Avant d'ajouter : "pourquoi ne pas permettre à ceux qui le veulent de travailler plus longtemps ?". Elle rappelle que ce sujet sera abordé dans le cadre de la réforme des retraites prévue en 2008.

Interrogée sur les mesures fiscales qu'elle défendra à l'Assemblée nationale, Christine Lagarde rappelle qu'elles sont "un accompagnement des étapes de la vie". Les étudiants qui travaillent pour financer leurs études seront les premiers visés : "jusqu'à 25 ans et non plus 21 ans, vous allez pouvoir bénéficier d'une exonération fiscale jusqu'à trois Smic mensuels. Vous en aurez pour votre argent !".

Comme promis, les salariés pourront "travailler plus pour gagner plus" grâce à une exonération des heures supplémentaires, a précisé la ministre. L'employeur, tout comme le salarié, ne seront par imposés pour ce supplément de travail, car c'est "une mesure d'encouragement au travail". Dans la même logique, elle entend porter à 95% le pourcentage de successions qui échapperont à l'impôt.

La ministre de l'Economie a indiqué clairement son intention de mettre un peu de liberté dans les rouages de la fiscalité française. Le bouclier fiscal sera ramené sous la barre des 50% dans le but de "faire revenir en France les gens fortunés", a-t-elle précisé. Pour elle, "la philosophie de l'ensemble de ce projet est claire : il s'agit de créer un choc de confiance pour générer de la croissance et entraîner ensuite des créations d'emplois Il n'y a pas de honte à réussir, à en récolter les fruits et à les transmettre".

Interrogée ensuite sur le coût des mesures fiscales évaluées à 11 milliards d'euros par an, elle affirme que "chaque fois que la machine à croissance se met en marche, on escompte des recettes fiscales qui vont compenser les dépenses". Elle a ensuite rappelé que la président de la République avait pris l'engagement d'atteindre un déficit zéro en 2012 et que selon les prévisions du gouvernement "le taux de croissance sera compris entre 2.25 % et 2.75 % en 2008. Si l'on peut faire mieux, ce sera du bonus".

Enfin, la ministre a rappelé sa volonté de dialogue avec les syndicats et le patronat: "Je veux être à l'écoute des partenaires sociaux que je vais rencontrer tout prochainement", a-t-elle affirmé.

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