Sénégal : premiers résultats favorables à une réélection de Wade

Les premiers résultats partiels de l'élection présidentielle de dimanche au Sénégal donnent l'avantage au président sortant Abdoulaye Wade. Si Wade obtient plus de 50% des suffrages, il sera élu dès le premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera à la mi-mars les deux candidats les mieux placés.

Les premiers résultats partiels de l'élection présidentielle de dimanche au Sénégal donnent l'avantage au président sortant Abdoulaye Wade, rapportait dans la nuit de dimanche à lundi l'agence de presse sénégalaise (APS). Les résultats officiels ne sont attendus que dans la journée. Si Wade obtient plus de 50% des suffrages, il sera élu dès le premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera à la mi-mars les deux candidats les mieux placés.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont Wade est issu, a indiqué que le président sortant recueillait 55% des suffrages après dépouillement de 60% des bulletins.

Selon APS, le président octogénaire devance dans les premiers résultats Tanor Dieng et Idrissa Seck, un ancien protégé de Wade. Le responsable des relations publiques du président sortant du Sénégal revendique ce lundi matin la victoire d'Abdoulaye Wade au premier tour de l'élection présidentielle. "On a gagné largement au 1er tour. Ce sont les premières tendances, lourdes et immuables", a déclaré à l'Agence France Presse (AFP), Cheikh Diallo, responsable des relations publiques du candidat Wade.

Les cinq millions d'électeurs sénégalais se sont déplacés en masse dimanche pour désigner leur nouveau président.
De longues files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote à travers le pays. Certains bureaux sont restés ouverts tard et le ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, a autorisé, dans les cas où les files d'attente étaient trop longues, la prolongation des opérations de vote jusqu'à 22H00 GMT pour permettre à tous les électeurs de voter.

A 80 ans révolus, Wade, comparé par ses rivaux à un "njomboor" (lièvre, en wolof) pour son habileté politique, espère se faire réélire dès le premier tour face à 14 rivaux. Mais ces derniers ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils résisteraient à toute tentative qui viserait à atteindre cet objectif par la fraude.

Des observateurs indépendants ont fait part d'une forte participation dans une atmosphère enthousiaste. Jusqu'ici, le Sénégal, qui compte 94% de musulmans, apparaissait comme une démocratie relativement calme dans une Afrique de l'Ouest exposée aux turbulences politiques. Il demeure le seul pays de la région à ne pas avoir connu de coup d'Etat militaire et Wade, un avocat formé en France, a été l'artisan en 2000 d'une alternance politique en douceur exemplaire en mettant fin par les urnes à près de 40 ans de monopole du pouvoir du PS.

Les opposants de Wade estiment que la vague de soutien dont il a bénéficié en 2000 s'est évaporée sous l'effet du mécontentement suscité par un chômage élevé, l'inflation et le rapatriement de nombreux migrants en vertu d'accords conclus entre l'Espagne et le gouvernement sénégalais.

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