La Banque mondiale récolte la somme record de 41,6 milliards de dollars pour les pays les plus pauvres

A l'issue de sa réunion de Berlin, la Banque mondiale a annoncé un volume record pour l'aide au développement, 41,6 milliards de dollars pour la période 2008-2011. Pour la première fois, la Chine fait partie des pays donateurs.

C'est un montant record, 41,6 milliards de dollars, que l'Association internationale de développement (AID), organe de la Banque mondiale qui prête aux pays les plus pauvres, devrait récolter pour sa campagne d'aide sur la période 2008-2011, grâce notamment au concours inédit de la Chine. Le montant promis représente une augmentation de 9,5% par rapport à la campagne précédente 2005-2008 qui avait atteint 32,5 milliards de dollars, a précisé l'AID à l'issue d'une réunion de ses donateurs, ce vendredi à Berlin.

Les contributions directes des donateurs devraient atteindre un nouveau record, à 25,1 milliards de dollars, soit une hausse de 42% par rapport aux 17,7 milliards de dollars sur la période précédente. Le solde, 16,5 milliards de dollars, constitue le remboursement des prêts consentis.

"On a bien convaincu les pays donateurs qu'on jouait un rôle très positif (dans le concert des organisations internationales)", s'est félicité Philippe Le Houérou, vice-président de la Banque mondiale chargé des finances concessionnelles et des partenariats mondiaux, interrogé par l'AFP. Ce montant record est également un signe positif pour le nouveau président de la Banque mondiale, l'américain Robert Zoellick, et pour l'institution, a-t-il souligné. "Je pense aussi que notre président et la stratégie qu'il a déployée pendant les réunions annuelles (de la BM et du Fonds monétaire international à l'automne, ndlr) ont aussi été très importants, car les bailleurs veulent surtout savoir où va la banque".

La Grande-Bretagne est devenue à cette occasion le premier donateur, les Etats-Unis passant à la deuxième place. La Chine, considérée comme la grande rivale des institutions multilatérales, fait par ailleurs partie de six nouveaux pays qui ont rejoint la liste des pays donateurs. Un pas important, selon Philippe Le Houérou, "car la Chine devient un bailleur émergent, notamment en Afrique" où l'AID est très présente et où Pékin, selon les experts, court-circuite les organisations internationales en distribuant directement et sans condition son aide.

Or, en adhérant à l'AID, la Chine adopte en quelque sorte "une règle de bonne conduite", a-t-il fait valoir, rappelant qu'il y a huit ans encore, la Chine était l'un des pays bénéficiaires de l'aide délivrée par l'AID. Il s'agit en quelque sorte de "rentrer dans une communauté où on se met d'accord sur comment on délivre l'aide au développement de la façon la plus efficace possible", a expliqué le vice-président de la banque.

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