Le groupe pharmaceutique indien Ranbaxy, spécialiste des médicaments génériques, si redoutés par les grands laboratoires occidentaux, termine l'année en beauté. Son bénéfice a augmenté de 48 % au quatrième trimestre, à 2,07 milliards de roupies indiennes soit 37 millions d'euros. Ce profit dépasse largement les estimations des analystes qui tournaient autour de 1,67 milliard de roupie sur cette période.

La rentabilité du groupe a été soutenue par une bonne couverture sur les changes, explique le groupe, et par la demande pour les médecines génériques en Afrique du Sud et dans les marchés émergents. "Les marchés émergents continuent à connaître un rythme de croissance soutenu" des ventes avec une croissance de 17 % et représentent désormais près de la moitié des revenus de l'industriel indien. L'Inde, l'Ukraine, l'Afrique du Sud et le Brésil ont été les moteurs principaux de croissance dans les pays en voie de développement.

L'augmentation des ventes dans ces pays permet au groupe de réduire sa dépendance vis-à-vis de Etats-Unis. Une situation que le groupe juge "positive dans l'avenir," selon K.K. Mital, principal actionnaire de Ranbaxy. Il ajoute que "cela assurera la stabilité des profits."

En trente ans, Ranbaxy est parevnue à des ventes de 4 milliards de dollars en se spécialisant sur la fabrication de copie à moindre prix de médicaments à succès. C'est le cas avec Bristol-Myers Squibb Co pour son traitement anti cholestérol Pravachol dont le générique est ainsi revendu à un prix inférieur aux Etats-Unis et en l'Allemagne.

La compagnie mène une politique de développement soutenue. Ranbaxy a réalisé huit acquisitions depuis le janvier de 2006, dont la moitié d'entre elles en Europe et Afrique du Sud.