L'Etat aura une "golden share" dans GDF-Suez

Christine Lagarde a déclaré ce mercredi matin que le gouvernement prendra une action spécifique dans le nouveau champion de l'énergie pour "s'opposer à la cession d'actifs" de GDF en France.

"Le gouvernement prendra une action spécifique, une 'golden share', qui lui donnera le droit de s'opposer à la cession des actifs de GDF sur le territoire national" tels que des "infrastructures gazières", a annoncé la ministre de l'Economie devant les commissions des Affaires économiques et des Finances de l'Assemblée nationale. Ce dispositif permettra au gouvernement de garder son emprise sur le nouveau groupe dont l'Etat devrait détenir environ 34% du capital.

Cette décision risque de contrarier Bruxelles. Le commissaire européen aux Affaires intérieures, Franco Frattini, avait exprimé son opposition aux "golden shares" lorsque Thierry Breton, l'ancien ministre de l'Economie, avait évoqué cette solution pour GDF-Suez en 2006.

Interrogée par les députés, Christine Lagarde a en outre de nouveau justifié la fusion de Suez et de GDF. Le fournisseur d'électricité était une "proie potentielle" pour "d'autres grands acteurs" de l'énergie "italiens et allemands", a-t-elle invoqué.

Christine Lagarde veut maintenir des tarifs réglementés
"Le gouvernement est extrêmement attaché aux tarifs réglementés et les directives européennes ne prévoient rien à leur sujet. Ils ne disparaissent pas en 2010" a soutenu ce mercredi la ministre de l'Economie. Cette déclaration vise à rassurer les associations de consommateurs et les syndicats. Depuis la libéralisation du marché européen de l'énergie et la privatisation de GDF, ceux-ci redoutent une augmentation des prix du gaz et de l'électricité.

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