Parisot veut dépénaliser les discriminations salariales faites aux femmes

La conférence tripartite sur l'égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes a débuté lundi. La présidente du Medef a plaidé en faveur d'une "amende" en cas de non respect de cette égalité en échange d'une "suppression" du délit pénal actuellement en vigueur.

A peine ouverte la conférence tripartite sur l'égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes lundi matin au ministère du Travail que les divergences s'expriment. Ainsi, la présidente du Medef Laurence Parisot se prononce en faveur d'une "amende" pour les chefs d'entreprise peu respectueux d'une telle parité en échange du délit pénal qu'ils encourent actuellement en cas d'infraction et dont Laurence Parisot souhaite tout bonnement la "suppression".

La présidente du Medef a expliqué lundi matin sur LCI que "ce n'est pas avec du pénal que l'on change l'état d'esprit de toute une société", d'autant que "les pré-rapports ont montré l'inefficacité du délit pénal dans ce type de circonstances". Les groupes de travail préparatoires à la conférence ont recommandé dans leur synthèse des "sanctions financières" pour les entreprises qui n'auraient pas fourni de bilan annuel en la matière ou qui n'auraient pas ouvert de négociations pour "réduire les écarts".

Le président de la République a fait de l'égalité salariale et professionnelle entre les hommes et les femmes l'une de ses priorités. La lettre de mission adressée par Nicolas Sarkozy au ministre du Travail Xavier Bertrand fixe comme objectif d' "atteindre une fois pour toutes l'égalité homme femme en 2009". Autant dire un voeu pieu pour les gouvernements de gauche comme de droite depuis 25 ans.

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