Compétitivité de l'UE : la France et l'Italie à la traîne

Selon une étude effectuée par l'assureur Allianz, les principales économies de l'UE ont enregistré un véritable bond en avant dans la mise en oeuvre de la stratégie de croissance et d'emploi dite de Lisbonne. A l'inverse, la France et l'Italie affichent une nette contreperformance.

Tirées par l'Allemagne en plein redressement, les principales économies de l'UE ont enregistré un véritable bond en avant dans la mise en oeuvre de la stratégie de croissance et d'emploi dite de Lisbonne, la France affichant toutefois une nette contre-performance. L'"Indicateur européen de croissance et d'emploi", conçu par les économistes du groupe d'assurance Allianz pour le laboratoire d'idées bruxellois Lisbon Council, indique que fin 2006, l'UE à 15 avait fait 90% du chemin vers les objectifs à atteindre d'ici 2010, contre un ratio de 73% seulement fin 2005.

L'étude, dont le principal auteur est Michael Heise, économiste en chef d'Allianz et de sa filiale bancaire Dresdner, a étalonné les neuf principales économies européennes (Autriche, Belgique, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède et Royaume Uni) par rapport à six objectifs (croissance du PIB, productivité du travail, développement de l'emploi, qualification de la main d'oeuvre, investissement de croissance et viabilité des finances publiques).

Avec un score de 1,37 (le niveau 1 assurant le succès en 2010), la Suède ressort largement en tête, comme en 2005, sur une tendance qui la conduirait à dépasser de 40% les objectifs de la stratégie de Lisbonne, lancée en 2000 et révisée en 2005, pour faire de l'UE l'économie la plus performante au monde. La Belgique devient un surprenant numéro deux en gagnant sept places, grâce notamment au haut niveau de qualification de sa main d'oeuvre, une des mieux éduquées en Europe.

L'Allemagne grimpe de la 9ème place en 2005 à la 6ème (à 0,91 contre 0,65), juste au dessus du score moyen de l'UE à 15 (0,90), enregistrant une croissance de la productivité deux fois plus élevée l'an dernier que la moyenne des six années précédentes.

La France fait le chemin inverse, rétrogrant de la 6ème à la 9ème place, avec un score en hausse de 0,02 point (à 0,80), sanction d'une croissance médiocre et d'une productivité stagnante. Seule l'Italie, au 10ème rang et dernier rang d'un classement qui comprend les neuf pays étudiés et leur moyenne, fait plus mal, avec un score de 0,43 seulement.

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