Chiffres décevants pour le chômage américain de juillet

En juillet, l'économie américaine a créé seulement 92.000 emplois, un plus bas depuis février, contre 135.000 attendus par les économistes. Mais les salaires continuent d'augmenter, ce qui devrait maintenir la Fed en état de vigilance à l'égard de l'inflation.

Rien de bon en provenance du marché de l'emploi américain pour le mois de juillet. Les créations d'emplois ont ralenti à 92.000 seulement, alors que les économistes s'attendaient à 135.000 créations de postes, tandis que le taux de chômage a augmenté à 4,6%, au plus haut depuis janvier.

De plus, les chiffres des mois précédents ont été révisés en légère baisse pour faire ressortir 126.000 embauches en juin, au lieu de 132.000 annoncés initialement, et 188.000 en mai, au lieu de 190.000. Les créations d'emplois sont suivies avec attention par les économistes qui les jugent plus représentatives de la santé du marché du travail que le taux de chômage.

Les économistes estiment qu'il faut entre 110.000 et 140.000 créations par mois pour absorber l'augmentation de la population active. Un chiffre inférieur risque d'ajouter à la nervosité des marchés qui s'interrogent sur les ramifications de la crise de l'immobilier américain.

Les créations d'emplois ont une fois de plus été portées par le secteur tertiaire en juillet (+104.000), surtout dans le secteur de l'éducation/santé (+39.000) et des services aux entreprises (+26.000). Fait rassurant, le recul de création de poste dans le secteur tertiaire est en grande partie dû à la suppression de 28.000 emplois dans la fonction publique. Enfin, le bâtiment en a supprimé 12.000 et l'industrie 2.000.

En revanche, la hausse des salaires se maintient. Le ministère a annoncé une hausse des salaires horaires de 0,3% en juillet, à 17,45 dollars, ce qui est conforme aux attentes des analystes. Sur un an, la hausse atteint 3,9%, comme le mois précédent.

"Cette évolution salariale devrait conduire la Fed à garder un ton "vigilant" envers l'inflation la semaine prochaine", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. De fait, ce rapport sera examiné à la loupe par la banque centrale (Fed), qui réunit mardi son comité de politique monétaire pour réexaminer le niveau de son principal taux directeur, aujourd'hui fixé à 5,25%.

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