Accord signé entre Gazprom et l'Ukraine pour le règlement de leur conflit gazier

Les deux partis ont entériné l'accord trouvé lundi sur le conflit financier liée à la distribution de gaz. L'Ukraine devra régler une dette de 1,3 milliard de dollars avant le 1er novembre prochain.

Après avoir trouvé un accord lundi, le géant gazier russe Gazprom et l'Ukraine ont signé ce mardi un accord censé mettre fin à leur contentieux financier. "Un accord a été signé entre les parties concernées sur le règlement de la dette pour le gaz livré en Ukraine cette année. L'accord confirme le montant de la dette et définit les voies de remboursement avant le 1er novembre"", a annoncé le groupe gazier.

Souvent présenté comme le bras armé du Kremlin dans ses relations diplomatiques avec ses anciens satellites de l'URSS, GazProm a créé la surprise il y a une semaine en annonçant brutalement qu'il pourrait réduire ses livraisons de gaz à l'Ukraine si celle-ci n'honorait pas avant fin octobre une dette de 1,3 milliard de dollars. Début 2006, une première crise gazière entre l'Ukraine et la Russie avaient causé des perturbations dans l'approvisionnement des clients occidentaux de Gazprom.

Gazprom n'a livré aucun détail sur la manière dont la partie ukrainienne prévoyait d'honorer sa dette mais selon l'agence Interfax, une partie de la dette serait payée par le transfert à Gazprom des droits sur un dépôt de gaz souterrain.

De son côté, le directeur exécutif de l'unique importateur de gaz en Ukraine RosUkrEnergo - contrôlé à 50% par Gazprom et à 50% par deux hommes d'affaires ukrainiens- , Konstantine Chouichenko, a indiqué que sa société recevrait un premier paiement de 200 millions de dollars avant le 22 octobre. Si la partie ukrainienne viole les délais de règlement de la dette, l'accord permet à RosUkrEnergo de réduire l'approvisionnement de gaz "proportionnellement à la somme impayée après le 1er novembre".

Le président russe Vladimir Poutine, qui recevait ce mardi le Premier ministre ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, s'est dit "très satisfait que le problème ait été réglé à la fois entre entreprises et au niveau gouvernemental". "Je suis heureux que nos relations n'aient pas changé en dépit de l'incertitude actuelle en Ukraine", lui a répondu Viktor Ianoukovitch, faisant ainsi allusion aux négociations en cours à Kiev entre les partis pro-occidentaux et les pro-russes pour la formation d'une coalition gouvernementale après les législatives du 30 septembre.

Le conflit entre GazProm et l'Ukraine est en effet intervu en pleine élections législatives ukrainiennes. Une concomitance de calendrier, signe pour certains d'une tentative d'influence politique de Moscou dans le jeu politique ukrainien. Mais le géant russe gazier se défend de toutes tentatives d'ingérence.

Le premier vice-Premier ministre russe Dmitri Medvedev, également président du conseil d'administration de Gazprom, a répété dimanche que le prix réclamé à l'Ukraine pour son gaz ne dépendait que de facteurs de marché, "comme c'est le cas pour tous nos partenaires".

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