Le holding mutualiste d'assurance Covéa affiche un bilan positif pour 2006

Le groupe mutualiste qui comprend Maaf, MMA et GMF a réalisé une excellente année 2006 avec une augmentation de 3% de son portefeuille en assurance auto et de 2,5% en assurance habitation. Il s'inquiète cependant du renforcement des bancassureurs et de l'impact des réformes en matière de protection juridique, de class actions et de catastrophes naturelles.

L'année 2006 a été excellente pour l'assurance selon Jean Claude Seys, le président de Covéa, le groupe mutualiste composé de Maaf, MMA et GMF qui compte 10 millions de sociétaires et près de 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Lors de la présentation de ses voeux à la presse, hier soir, il a dressé avec Thierry Derez, vice-président de Covéa, un premier bilan chiffré très positif pour le groupe. Celui-ci a gagné 240.000 véhicules assurés l'an dernier, soit une hausse de 3% de son portefeuille alors que le parc automobile français ne progressait que de 0,7%.

De même, le portefeuille d'assurance habitation a augmenté de 2,5% avec 160.000 logements couverts de plus. Enfin, en assurance santé les mutuelles Maaf et MMA ont accueilli 65.000 nouveaux bénéficiaires sur les 1,4 million que couvre déjà le groupe. Covéa conforte ainsi sa position avec 20% de parts de marché en assurance de dommages de particuliers et 16% sur l'ensemble de l'assurance de dommages et responsabilités.

Le président de Covéa et de MMA s'est félicité de la réussite de la fusion d'Azur Assurances et des MMA qui ne forment désormais plus qu'une seul mutuelle avec un réseau d'agents généraux de 2.000 points de vente, soit le troisième de France. Jean-Claude Seys a exprimé néanmoins plusieurs soucis liés d'abord à la progression commerciale des bancassureurs qui ont été, selon lui, les principaux bénéficiaires de la croissance du marché français de 19% en assurance vie et de 3% en assurance dommages. Par ailleurs, il s'inquiète de l'orientation donnée à la réforme du régime d'assurance des catastrophe naturelles. "Nous sommes provisoirement sauvés par le gong, puisque le plan de travail du Parlement est tel qu'il n'y a pas grand chose qui va passer avant les élections", a néanmoins tempéré Jean-Claude Seys, sachant que la session parlementaire s'achève fin février.

En revanche, le projet de loi sur la protection juridique qui pourrait être adopté prochainement par le parlement va, selon Jean-Claude Seys, "conduire à une augmentation des cotisations pour les assurés", d'autant plus s'il se combine avec la loi sur les "class actions", c'est-à-dire les actions en justice de groupe. "Les assureurs ne pourront pas ne pas répercuter sur leurs tarifs le coût des class actions", a confirmé Thierry Derez, vice-président de Covéa et président de Maaf. "Ces projets de lois ne peuvent avoir pour conséquence qu'un renchérissement de nos produits d'assurance", a-t-il ajouté.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.