Alitalia : le conseil se prononce jeudi sur le nom du repreneur

La compagnie aérienne italienne va réunir ce jeudi son conseil d'administration pour choisir son éventuel repreneur entre Air France-KLM et Air One. La décision sera ensuite tranchée par le gouvernement italien. Mais l'Italie, et en particulier la région de Milan, manifeste son hostilité à l'offre de reprise d'Alitalia par Air France-KLM en raison de la réduction prévue du rôle de l'aéroport de Malpensa.

Le conseil d'administration d'Alitalia se réunira jeudi 13 décembre pour choisir entre Air France-KLM et la compagnie italienne Air One son repreneur potentiel, a annoncé ce mardi la compagnie italienne dans un communiqué. Il reviendra ensuite au gouvernement italien, actionnaire à 49,9%, de trancher en suivant ou non l'avis du conseil d'administration d'Alitalia. Une réunion du chef du gouvernement Romano Prodi avec les ministres concernés devrait d'ailleurs se tenir mercredi, selon des sources gouvernementales.

D'ores et déjà, les acteurs locaux italiens se sont dit défavorables à une reprise par Air France-KLM de la compagnie italienne en grandes difficultés. Le président de la Confindustria (le principal syndicat patronal italien), les collectivités locales et les grandes confédérations syndicales de la Lombardie se sont déclarés hostiles ce mardi à l'offre de reprise d'Alitalia par Air France-KLM, selon un communiqué commun intitulé "Ne pas sacrifier Malpensa, ne pas brader Alitalia". "Le projet d'Air France-KLM est inacceptable parce qu'il reproduit celui présenté par Alitalia le 30 août qui réduit gravement le rôle de l'aéroport de Malpensa (Milan)", a souligné le président de la région Lombardie.

Le projet de la compagnie franco-néerlandaise prévoit d'intégrer dans son système de hub (plates-formes de correspondance) le seul aéroport de Fiumicino (Rome). A l'inverse, la deuxième compagnie aérienne italienne Air One, qui aussi déposé une offre de reprise sur Alitalia, "reconnaît la nécessité de desservir le nord de l'Italie et prévoit une répartition équitable des liaisons intercontinentales entre Fiumicino et Malpensa", poursuit le document.

La préférence du patronat italien pour le plan de reprise d'Air One a été aussi reprise par les trois plus grands syndicats italiens Cgil, Cisl et Uil, qui ont annoncé ce mardi soutenir l'offre de la compagnie italienne. "Dans la mesure où il y a deux offres de poids sur la table, il est évident que notre préférence va à une solution italienne", déclarent dans un communiqué les chefs des syndicats. "Si Alitalia devait tomber dans le giron d'une société étrangère, nous serions dans les faits le seul grand pays européen à ne pas avoir de compagnie aérienne nationale".

De son côté, le patron d'Alitalia a lui jugé le projet d'Air France KLM plus clair que celui d'Air One.

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