Affaire Clearstream : première confrontation entre Villepin, Gergorin et Rondot

C'est la première fois que l'ancien Premier ministre, l'ancien vice-président d'EADS et l'ancien spécialiste du renseignement sont mis en présence par les juges. Ils devraient être interrogés sur les circonstances de l'élaboration des faux listings contenant les noms d'hommes politiques, d'industriels de défense, de membres des services de renseignements et celui de Nicolas Sarkozy.

C'est une première dans la ténébreuse affaire Clearstream. Dominique de Villepin, Jean-Louis Gergorin et le général Philippe Rondot, les principaux protagonistes, se sont retrouvés ce mardi 11 décembre dans le bureau des juges chargés de ce dossier afin de tenter d'établir leurs rôles dans une éventuelle manipulation politique. C'est la première confrontation entre l'ancien Premier ministre, l'ancien vice-président d'EADS et l'ancien spécialiste du renseignement. Les deux premiers sont mis en examen dans cette affaire. Le troisième est témoin assisté dans ce dossier.

Plusieurs points doivent être éclaircis lors de cette confrontation dont l'objet de la réunion du 9 janvier 2004 qui a pour la première fois rassemblé ces trois hommes dans le bureau de M. de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, ainsi que les circonstances de la transmission au juge Renaud van Ruymbeke des faux listings de la chambre de compensation Clearstream, ayant servi de support à la manipulation.

Une autre confrontation est prévue mercredi après-midi entre Dominique de Villepin et Philippe Rondot. Mais les avocats des parties ont confié à l'AFP ne pas attendre de révélation de ces exercices, passages obligatoires avant que les juges ne bouclent leur enquête.

Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons enquêtent depuis septembre 2004 sur cette affaire de dénonciation calomnieuse visant des personnalités industrielles et politiques, dont l'actuel chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Dans cette affaire, Dominique de Villepin est soupçonné d'avoir tenté de déstabiliser l'ancien ministre de l'Intérieur pour lui barrer la route de l'Elysée.

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