Ségolène Royal se prononce pour des fonds de pension investissant dans les entreprises

Fustigeant les fonds de pension qui investissent dans l'immobilier, la candidate en lice pour le second tour de la présidentielle a annoncé qu'elle favoriserait fiscalement les fonds de pension choisissant d'investir dans les entreprises.

En pleine campagne présidentielle pour le second tour, Ségolène Royal était en visite ce jeudi dans un immeuble parisien du XIe arrondissement, sauvé de la vente à la découpe par ses locataires. L'occasion pour la candidate socialiste de se prononcer en faveur d'une aide fiscale accordée aux fonds de pension investissant dans les entreprises, ajoutant qu'elle pénaliserait ceux investissant dans l'immobilier.

Accompagnée de Bertrand Delanoë, maire de la capitale, et Patrick Bloche, élu du XIe arrondissement et premier secrétaire de la fédération PS de Paris, la candidate a critiqué "la spéculation immobilière des fonds de pension qui bénéficient d'avantages fiscaux", qui "chassent les familles à revenus modestes ou moyens", et a indiqué que, si elle arrivait au pouvoir, elle réformerait ce dispositif au nom du "droit au logement" et de la "protection des familles".

"Les fonds de pension feraient mieux d'investir dans les entreprises pour créer des emplois", a-t-elle déclaré, précisant qu'elle baisserait la fiscalité pour les y encourager, en supprimant en revanche "les avantages fiscaux accordés aux organismes qui font de la spéculation immobilière".

"La bataille pour le logement de tous les Français est pour moi une bataille essentielle", a rajouté la candidate, parce qu'"être correctement logé conditionne la qualité de la vie de famille", et que "les familles bien installées qui n'ont pas l'angoisse des fins de mois pour savoir si elles vont payer leur loyer et leurs charges, ce sont des familles bien sécurisées qui élèvent bien leurs enfants".

Pour Ségolène Royal, "il y a du désordre quand de l'argent disponible dans une société s'investit dans des lieux en dégradant la vie des autres. Je veux une société où chacun est à sa place et où le potentiel des uns est mis au service de l'intérêt général de la France".

Dans son pacte présidentiel, la candidate socialiste prévoit, outre la suppression des avantages fiscaux lors de la vente à la découpe, "des instruments légaux donnés aux maires de toutes les communes pour pouvoir s'y opposer". Une disposition appréciée par le maire de Paris. En six ans de mandature, la ville a racheté 7.000 des 22.000 appartements soumis à une vente à la découpe, un investissement lourd pour les finances de la capitale.

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