Le Parti socialiste doit rendre public, ce jeudi, le nouveau conseil stratégique de Ségolène Royal. Cette réorganisation devrait inclure François Hollande, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Cette réorganisation fait suite notamment à la démission d'Eric Besson, le 14 février dernier. L'ancien secrétaire national chargé de l'Economie expliquait que la campagne socialiste allait à son avis "dans la mauvaise direction".

Proche de Dominique Strauss-Kahn, Jean-Christophe Cambadélis a évoqué des tiraillements entre le PS et l'équipe de la candidate dans les dernières semaines. "Pourquoi il y avait un souci dans la période précédente? La raison n'est pas organisationnelle, elle est politique (c'est) parce qu'il n'y avait pas les 100 propositions", a-t-il dit. "A partir du moment où la feuille de route est fixée, tout le monde peut se déployer", a-t-il ajouté.

Selon le député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, il faut "maintenant passer au stade de la popularisation du projet", et que "tout le monde soit sur le pont", "aussi bien au niveau des militants que des dirigeants." Lors du point presse quotidien, le député parisien a tenu à préciser: "on revient à la formule de 1981 pour que la rue Solférino (siège du PS, ndlr) soit le centre névralgique de la campagne". "C'est le temps de la mobilisation générale", ce qui inclut "l'ensemble des dirigeants", a-t-il ajouté.

Jean-Christophe Cambadélis déclare également que, outre le retour des "éléphants du PS", des membres des partis qui font aussi campagne avec Ségolène Royal participeront également au conseil stratégique. C'est le cas de Jean-Pierre Chevènement du Mouvement républicain et citoyen (MRC), et de Jean-Michel Baylet du Parti radical de gauche (PRG). Lionel Jospin, qui souhaite évoluer en cavalier seul, en faisant campagne "à sa manière" et dont la parole est "écoutée", ne sera pas enrôlé mais il s"exprimera quand il voudra", explique Jean-Christophe Cambadélis.