DuPont clôt une bonne année 2006 mais reste prudent pour 2007

Le chimiste américain enregistre des résultats solides pour son quatrième trimestre 2006. La volatilité des cours de l'énergie l'enjoint à des perspectives prudente pour cette année. Le groupe va supprimer 3.000 emplois en fermant des usines de fabrication de peinture automobile et de pesticides.

Bon crû 2006 pour Dupont. Le groupe de chimie américain, dont les activités vont des vêtements en kevlar aux semences en passant par les enduits et les matériaux d'exécution, enregistre des résultats 2006 en forte hausse. De fait, son bénéfice net a fait un bond de 53 % à 3,15 milliards de dollars et son chiffre d'affaires a progressé de 8 % à 27,4 milliards de dollars. Ces bons chiffres doivent cependant beaucoup aux éléments exceptionnels qui sont venus gonfler les résultats du quatrième trimestre 2006. Sur cette période, le bénéfice net a atteint 871 millions de dollars contre 154 millions de dollars enregistrés au dernier trimestre 2005 grâce notamment à des prestations d'assurance versées à la suite de l'ouragan Katrina qui avait dévasté en août 2005 des installations du groupe dans le sud des Etats-Unis, freinant ses activités.

Quant à la hausse des ventes de 8 % sur le dernier trimestre, le groupe l'attribue à l'augmentation des prix de vente et aux effets monétaires. Le groupe a apparemment réussi à répercuter hausses de prix des matières premières sur ses clients. "Ce quatrième trimestre a été très positif pour notre société. Nous avons enregistré de meilleurs résultats pour l'ensemble de nos activités ainsi qu'une forte croissance en dehors des Etats-Unis", s'est félicité le PDG de Dupont, Charles O. Holliday. Les divisions revêtements et couleurs se sont particulièrement bien comportées alors que les activités nutrition et agriculture ont aggravé leurs pertes.

Pour l'année 2007, le groupe a confirmé ses perspectives de bénéfice par action de 3,15 dollars (alors que les analystes tablent sur 3,22 dollars) mais reste prudent sur son activité. Si la compagnie table sur une stabilité des coûts moyens malgré la poursuite de la volatilité des coûts de l'énergie et des matières premières, elle ne s'attend qu'à de modestes gains de volumes, la croissance internationale devant venir compenser la faiblesse des marchés américains de l'automobile et de l'immobilier. Après avoir annoncé en décembre la fermeture d'une dizaine de sites de sa division nutrition et la suppression de 1.500 postes, le groupe compte d'ailleurs à nouveau réduire la voilure en fermant des usines de fabrication de peinture automobile et de pesticides et supprimer 3.000 emplois pour économiser 1 milliard de dollars.

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