Linde se sépare d'une filiale de BOC pour 685 millions d'euros

Le conglomérat allemand spécialisé dans les gaz industriels vend les activités "composants" de sa filiale britannique BOC Edwards au fonds d'investissement CCMP Capital pour environ 685 millions d'euros. Confiant pour 2007, Linde vise un Ebitda supérieur à 3 milliards d'euros d'ici 2010.

Linde va céder l'activité de composants de BOC Edwards pour 685 millions d'euros à la société de capital-investissement CCMP Capital. L'accord conclu prévoit un versement additionnel de 65 millions d'euros conditionné par les futurs résultats de cette filiale. Le premier producteur mondial de gaz industriels publiait également ce lundi ses résultats définitifs pour 2006.

L'activité de composants de BOC Edwards, présente dans les semiconducteurs et les pompes à vide, emploie plus de 4.000 salariés pour un chiffre d'affaires d'environ 860 millions d'euros. Cette opération, toujours conditionnée au feu vert des autorités de la concurrence, doit premettre à Linde de refinancer l'acquisition de BOC. L'année dernière, le groupe germanique avait en effet repris son concurrent britannique pour un montant de 11,8 milliards d'euros, ravissant du même coup à Air Liquide le premier rang mondial du marché des gaz industriels.

"Avec BOC, nous serons considérablement plus forts pour relever les tâches qui nous attendent, et pour 2007 nous prévoyons de nouveau une croissance de nos ventes et de nos résultats", a déclaré Wolfgang Reitzle, président du directoire de Linde, cité dans le communiqué du groupe.

Optimiste, Linde anticipe une croissance annuelle du marché d'environ 7% dans les prochaines années et vise, avec BOC, un Ebitda de plus de 3 milliards d'euros à l'horizon de 2010. En 2006, le groupe a réalisé un Ebitda plus que doublé à 3,83 milliards d'euros, sur un chiffre d'affaires en hausse de 30,8% à 12,44 milliards. A périmètre comparable, l'Ebitda a augmenté de 10% à 1,876 milliard d'euros et le chiffre d'affaires de 10,6% à 10,52 milliards.

Ces chiffres, déjà publiés dans leur version préliminaire début mars, sont notamment gonflés par des éléments exceptionnels et la vente de sa filiale de chariots élévateurs Kion, cédée l'an dernier pour 4 milliards d'euros au fonds d'investissement KKR et à la banque d'affaires Goldman Sachs.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.