Après la tornade estivale, la prudence règne sur les Bourses mondiales

Les investisseurs restent prudents mais les économistes semblent écarter de plus en plus le risque d'une récession.

Les marchés boursiers mondiaux poursuivent lentement leur rétablissement. Les économistes écartent de plus en plus le risque que la crise issue du marché immobilier américain ne provoque une récession.

Depuis leurs plus bas niveaux de la mi-août, où ils accusaient une baisse de 10 à 15% par rapport à leurs sommet annuels, les principaux indices boursiers d'Europe, de Wall Street et d'Asie ont regagné environ la moitié du terrain perdu.

L'euro, le pétrole et les matières premières, qui avaient également souffert de la fuite des investisseurs vers d'autres types de placements jugés moins risqués, se sont également en partie rétablis, et les analystes se montrent dans l'ensemble confiants pour la suite des événements.

"Nous pensons qu'une certaine volatilité va perdurer pendant un certain temps", prévient Graham Secker, spécialiste des marchés chez Morgan Stanley à Londres. "Cependant, les interventions récentes des autorités monétaires ont augmenté les chances que nous évitions une correction sévère comme celle de 1998", qui était née d'une crise financière en Russie, et avait vu les marchés chuter de 30% en un trimestre.

Les investisseurs ont été rassurés par des indicateurs économiques solides de part et d'autre de l'Atlantique, et par la détermination de Ben Bernanke, le très écouté président de la banque centrale américaine. Le patron de la Fed a promis que son institution était prête à faire le nécessaire en cas de risques de contagion de la crise des crédits immobiliers à risques (les "subprime mortgages") au reste de l'économie.

Du coup, les opérateurs boursiers espèrent que la Fed réduira ce mois-ci son taux d'intérêt directeur, qui dicte les taux d'intérêt auxquels les ménages et les entreprises peuvent emprunter de l'argent auprès des banques, apportant ainsi une bouffée d'oxygène à l'ensemble des acteurs économiques en mal de financement.

Le président américain George W. Bush a également pris les choses en main en annonçant des mesures destinées à aider les ménages en difficultés pour rembourser leurs crédits immobiliers, alors que la multiplication des défauts de paiements ont mis sur la paille plusieurs établissements de crédit dans le pays.

Aidés par cette perspective, "les marchés semblent revenir progressivement à la normale. Les cours des actions ont rebondi par rapport à leurs planchers et les taux d'intérêts interbancaires sont revenus à des niveaux plus proches des taux d'intérêt directeurs", un signe que la confiance des investisseurs a remonté, constatent les experts du cabinet britannique Capital Economics.

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