Une nouvelle équipe qui colle à la feuille de route sarkozyste

La nouvelle équipe Fillon porte la marque de la poursuite de l'ouverture politique et de la priorité environnementale. Comme de la représentation de la diversité et de la promotion des jeunes.

Le remaniement du gouvernement Fillon annoncé ce mardi envoie plusieurs messages directement inspirés par Nicolas Sarkozy: place importante réservée à l'écologie, ouverture poursuivie à gauche et au centre, représentation de la diversité, promotion des jeunes élus... Mais François Fillon a aussi saisi l'opportunité de ce remodelage pour régler certaines situations politiques compliquées.

Il en est ainsi de Christian Estrosi, ancien ministre délégué à l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin et désormais secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer. Outre son sarkozysme à tout crin, sa nomination tient aussi au fait qu'il a renoncé à présenter sa candidature à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale pour laisser le champ libre à Jean-François Copé, ex-ministre du Budget, qui n'a pas trouvé de place dans le gouvernement Fillon.

Le maintien du rang de ministère d'Etat pour l'écologie, désormais aux mains de Jean-Louis Borloo, répond au souci de Nicolas Sarkozy d'afficher une volonté politique affirmée en faveur de l'environnement. Et le fait de lui adjoindre une secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a fait ses premières armes à l'Elysée avant de se faire élire député dans l'Essonne, renforce encore le message.

L'ouverture à gauche est confirmée et incarnée par l'arrivée du sénateur-maire "blairiste" de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, à la Coopération et la Francophonie, ce qui "indigne" la gauche et sème le trouble dans la droite alsacienne. Celle au centre se poursuit aussi avec l'ancien ministre André Santini, chargé de la fonction publique, et la jeune sénatrice du Nord, Valérie Létard, à la solidarité.

Cette dernière nomination, comme celle de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, est d'ailleurs caractéristique de cette nouvelle génération d'élus que Nicolas Sarkozy entend promouvoir. S'y ajoute aussi celle de Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement à 32 ans et député de la Haute-Loire depuis juillet 2004 seulement.

Jeunes mais également représentantes de la diversité et de la société civile, Rama Yade (affaires étrangères et droits de l'homme) et Fadela Amara (Ville) complètent cette équipe largement féminisée, qui doit s'atteler désormais aux nombreuses réformes promises par Nicolas Sarkozy.

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