EMI confirme avoir été approché en vue d'une reprise

Le numéro trois mondial du disque, confronté actuellement à une baisse de ses ventes, annonce avoir reçu des approches en vue d'une possible offre de reprise. Selon le Financial Times, le groupe a été approché par les fonds d'investissement américain One Equity Partners (OEP), affilié à la banque américaine JP Morgan Chase, qui souhaite le racheter pour environ trois milliards de livres (4,4 milliards d'euros), Cerberus et Fortress.

Le groupe britannique d'édition musicale EMI annonce ce vendredi avoir reçu des approches en vue d'une possible offre de reprise. Le Financial Times rapporte que trois fonds de capital-investissement américain sont sur les rangs : Cerberus, Fortress et surtout One Equity Partners qui a fait une proposition qui valorise la major britannique à plus de six milliards de dollars (4,4 milliards d'euros). En mars, EMI avait rejeté une offre de 2,1 milliards de livres sterling (3,1 milliards d'euros) de sa concurrente américaine Warner Music, jugeant le prix insuffisant.

Le groupe, déjà approché à plusieurs reprises depuis un an , a ajouté qu'il n'était pas certain que ces nouvelles propositions déboucheraient sur le lancement d'une offre d'achat formelle. Son action avait clôturé en baisse de 1,52% à 227,50 pence jeudi à la Bourse de Londres, pour une capitalisation de 1,82 milliard de livres. Le titre a perdu 14% de sa valeur depuis le début de l'année alors que le groupe a enregistré une baisse de 15% de ses ventes sur l'exercice achevé fin mars.

EMI, qui édite notamment les albums de Gorillaz, Robbie Williams et Coldplay, mais aussi des Beatles et des Rolling Stones, pâtit de la concurrence de la musique téléchargée, en particulier aux Etats-Unis. Comme les autres majors du disque, il s'est mis au numérique et a récemment autorisé la mise en ligne de son catalogue sur iTunes, le logiciel d'Apple, mais les revenus de ce secteur ne compensent pas encore le déclin de ses ventes sur support physique (CD, DVD, vinyl, cassettes).

Le feuilleton du rachat d'EMI dure depuis la reprise de ses négociations de fusion avec Warner Music il y a un an, qui n'ont toujours rien donné, les deux groupes ne parvenant pas à décider qui doit racheter l'autre.Précédemment, le groupe britannique avait abandonné en décembre des discussions de rachat avec une tierce partie, identifiée dans la presse comme les fonds d'investissement Apollo et Permira.

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